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Braquage spectaculaire à Besançon : les malfaiteurs tirent sur la police avec une kalachnikov
Un braquage violent a secoué la ville de Besançon, en Franche-Comté, le 19 décembre 2025, dans une manufacture de bijoux du quartier du Losange. Les malfaiteurs, armés jusqu’aux dents, ont tiré sur les policiers qui intervenaient, utilisant une kalachnikov. L’affaire, d’une rare gravité, a déclenché une mobilisation exceptionnelle des forces de l’ordre et suscité une forte inquiétude dans la population locale. Ce n’est pas la première fois que le quartier du Losange est au cœur d’une telle crise, mais l’ampleur de l’acte et la violence employée ont marqué un tournant.
Ce qui s’est passé : un hold-up qui tourne mal pour les braqueurs… mais très mal pour les policiers
D’après les premiers éléments recueillis par L’Est Républicain, Le Figaro et TF1 Info, le braquage a eu lieu dans une manufacture de bijoux située dans le périmètre du Losange, un quartier industriel et artisanal de Besançon. Les malfaiteurs, au nombre de trois à cinq selon les témoins, ont fait irruption dans l’établissement en milieu de journée. Armés, ils ont menacé les employés et tenté de s’emparer d’un stock considérable de bijoux précieux.
Mais l’intervention des forces de l’ordre a été rapide et décisive. Dès l’alerte, une patrouille de police s’est rendue sur place. C’est là que les choses ont dérapé. Selon TF1 Info, les malfaiteurs ont ouvert le feu directement sur les policiers, tirant à plusieurs reprises avec une kalachnikov, une arme de guerre rarement utilisée dans des faits divers civils en France.
« Les policiers ont été pris pour cible dans un échange de tirs intenses. L’un d’eux a été blessé à l’épaule, mais son état reste stable », rapporte Le Figaro, citant une source proche de l’enquête.
Les braqueurs ont réussi à fuir, mais non sans laisser des traces : empreintes digitales, véhicule abandonné, balles dispersées. Une chasse à l’homme a été lancée immédiatement, avec le déploiement d’un détachement d’élite de la BAC (Brigade Anti-Criminalité) et de renforts de la gendarmerie nationale.
Mise à jour : enquête en cours, aucune prise d’otages, mais des blessés
Chronologie des événements (19 décembre 2025)
| Heure | Événement |
|---|---|
| 12h15 | Alerte déclenchée par un employé de la manufacture via un système de sécurité interne |
| 12h22 | Première patrouille de police arrivée sur les lieux |
| 12h25 | Début de l’échange de tirs entre braqueurs et policiers |
| 12h31 | Blessé à l’épaule par balle. Évacuation d’urgence par les pompiers |
| 12h35 | Fuite des malfaiteurs à bord d’un véhicule volé (véhicule retrouvé 20 min plus tard à 3 km) |
| 13h00 | Zone du Losange bouclée, recherche d’indices, prise de témoignages |
| 14h30 | Conférence de presse de la préfecture du Doubs : aucune prise d’otages, pas de mort |
| 16h00 | Début de l’analyse des caméras de vidéosurveillance et des balles récupérées |
La préfecture du Doubs a confirmé que l’enquête est menée par le SRPJ (Service Régional de Police Judiciaire) de Besançon, en collaboration avec la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure). Les autorités n’excluent ni une connexion avec des réseaux de trafic d’armes ni une implication de groupes criminels spécialisés dans le vol de bijoux.
« C’est un acte d’une gravité exceptionnelle. L’usage d’une kalachnikov dans un contexte urbain est inacceptable. Nous mobilisons toutes les ressources nécessaires pour identifier et interpeller les auteurs », a déclaré le préfet du Doubs lors de la conférence de presse.
Pourquoi le quartier du Losange ? Un enjeu stratégique et symbolique
Le Losange n’est pas un simple quartier industriel. Situé au sud-est de Besançon, ce pôle économique abrite plusieurs manufactures artisanales, notamment dans les domaines de la bijouterie, de l’horlogerie et des métaux précieux. Cette concentration de valeurs matérielles en fait une cible potentielle pour les réseaux de braquages.
Historiquement, Besançon est connue pour son savoir-faire dans la fabrication de bijoux depuis le XIXe siècle. Le quartier du Losange, aménagé dans les années 1970, a été conçu pour regrouper les ateliers et les usines spécialisées. Aujourd’hui, plus de 120 entreprises y sont installées, dont certaines exportent vers l’Europe et l’Asie.
Mais cette richesse a un revers : le risque de vol et de trafic. En 2023, trois hold-ups ont été signalés dans des ateliers de bijoux du Losange. En 2024, un réseau de recel de bijoux volés a été démantelé par la police, révélant des liens avec des camps roms et des bandes spécialisées dans le vol de métaux précieux.
« Ce quartier est à la fois un cœur économique et un terrain dangereux. Les entreprises investissent dans la sécurité, mais les braqueurs deviennent plus audacieux », explique un ancien responsable de la chambre de commerce de Besançon, sous couvert d’anonymat.
L’usage d’une kalachnikov dans ce contexte est particulièrement inquiétant. En France, les armes de guerre sont strictement réglementées, et leur possession illégale est passible de 15 ans de prison. Leur présence dans un braquage civil suggère une montée de la violence et une connexion possible avec des réseaux internationaux (Balkans, Afrique, Moyen-Orient), où ces armes sont plus accessibles.