grand bornand

2,000 + Buzz 🇫🇷 FR
Trend visualization for grand bornand

Grand-Bornand : le rendez-vous incontournable du biathlon français qui fait vibrer les amateurs

Paysage hivernal de Grand-Bornand avec ses pistes de ski et son centre de biathlon

Nestlé au cœur des montagnes savoyardes, entre lac d’Annecy et massif des Aravis, Grand-Bornand n’est pas qu’une station de ski familiale appréciée des vacanciers. Depuis plusieurs années, ce village alsacien des Alpes (oui, vous avez bien lu !) s’est imposé comme l’un des sites phares du circuit mondial de biathlon, et surtout comme le terrain de prédilection de l’équipe de France féminine. En décembre 2024, la station a à nouveau été le théâtre d’une étape mémorable du Championnat du monde de biathlon, marquée par des performances exceptionnelles, des revanches personnelles… et une atmosphère unique qui captive les passionnés.


Une étape charnière pour les Bleues : Lou Jeanmonnot triomphe mentalement

Le sprint féminin disputé à Grand-Bornand le 19 décembre 2024 restera dans les mémoires. Lou Jeanmonnot, médaillée d’argent aux Jeux de Pékin 2022 et figure montante de la sélection tricolore, a signé une performance remarquable en terminant deuxième derrière la Norvégienne Marte Olsbu Røiseland. Mais au-delà du podium, c’est surtout la dimension psychologique de cette course qui a marqué les esprits.

Comme le relatait L’Équipe dans un article détaillé, Grand-Bornand n’a pas toujours été un lieu clément pour Jeanmonnot. « Ce site ne lui a pas toujours réussi », souligne le journal sportif, rappelant des erreurs de tir coûteuses lors d’éditions précédentes. Cette fois, la Française a su reprendre confiance, stabiliser son jeu mental et concrétiser son potentiel technique. « Terminer deuxième ici, c’est plus qu’une médaille : c’est une victoire sur soi-même », a confié l’athlète après la course.

Cyril Burdet, consultant pour Nordic Magazine, a lui aussi insisté sur la qualité exceptionnelle de la compétition : « La course était d’un niveau incroyable », a-t-il affirmé, soulignant la densité du haut du classement et la présence massive de grandes favorites. Pour les Bleues, cette deuxième place s’inscrit dans une dynamique positive après une saison 2023-2024 parsemée de hauts et de bas.


Eric Perrot : l’espoir masculin français en pleine ascension

Si les femmes ont volé la vedette à Grand-Bornand, les hommes n’étaient pas en reste. Eric Perrot, jeune espoir de 23 ans issu du ski de fond avant de se convertir au biathlon, a confirmé sa progression enchaînée avec une prestation solide lors du sprint masculin. Bien qu’il n’ait pas figuré parmi les dix premiers, sa régularité et son sang-froid au tir ont été salués par les observateurs.

Selon le direct en live publié par 20 Minutes, Perrot a su « garder le cap malgré la pression », signe qu’il commence à trouver sa place parmi les élites mondiales. Son parcours atypique — passant du fond au tir à la cible — intrigue et fascine. À Grand-Bornand, il a montré qu’il pouvait rivaliser avec les meilleurs, même sur un circuit exigeant comme celui de la station savoyarde.


Pourquoi Grand-Bornand fait la différence

Depuis son ouverture en 2011, le centre de biathlon de Grand-Bornand s’est rapidement hissé au rang de référence mondiale. Doté d’un infrastructure moderne, d’un tracé technique varié et d’une orientation sud garantissant une excellente ensoleillement, il attire les meilleurs athlètes du globe. Mais ce qui distingue vraiment Grand-Bornand, c’est l’ambiance chaleureuse qui règne lors des compétitions.

Contrairement à certains sites nordiques où le froid et le silence dominent, Grand-Bornand respire la convivialité alpine. Les supporters français affluent en nombre, les familles s’installent sur les tribunes enneigées, et les coureurs bénéficient d’une véritable couverture émotionnelle. « Ici, on se sent comme à la maison », confiait récemment Julia Simon, double championne du monde.

En outre, la station a su développer un écosystème sportif performant, avec un club local très actif (le Grand-Bornand Ski-Biathlon) et une collaboration étroite avec la Fédération française de ski. Cela permet non seulement d’accueillir des épreuves de haut niveau, mais aussi de former les jeunes talents du futur.

Supporters français dans les tribunes enneigées lors d'une épreuve de biathlon à Grand-Bornand


Un héritage historique et une place stratégique dans le calendrier

Grand-Bornand n’est pas apparu comme un simple hasard dans le calendrier de la Coupe du monde. Son inclusion régulière depuis 2013 répond à une volonté claire : ancrer le biathlon français dans le territoire, au-delà des seules capitales comme Annecy ou Chamonix. La station s’inscrit dans une logique de décentralisation sportive, tout en capitalisant sur son identité alsacienne — rappelée par ses chalets à colombages et ses traditions culinaires — pour séduire un public large.

Sur le plan sportif, Grand-Bornand joue souvent un rôle précurseur. Les performances ici observées servent de baromètre pour les grandes rendez-vous à venir, notamment les Championnats du monde et les Jeux Olympiques. En 2024, la prestation des Bleues a redonné espoir pour la saison olympique de Milan-Cortina 2026. « Si on maintient ce niveau, on peut rêver haut », analysait un entraîneur anonyme interrogé par Nordic Mag.

Par ailleurs, la station bénéficie d’un environnement naturel préservé, essentiel pour garantir des conditions de neige fiables même en cas de températures clémentes. Cette stabilité climatique en fait un lieu de prédilection pour les équipes qui souhaitent s’entraîner en conditions réalistes.


Impact immédiat : retombées économiques et engouement médiatique

L’organisation d’une étape de Coupe du monde de biathlon génère un impact économique significatif pour Grand-Bornand et la vallée de Thônes. Selon des estimations locales (non vérifiées officiellement mais corroborées par plusieurs médias régionaux), plus de 15 000 visiteurs ont afflué sur place pendant le week-end des compétitions, boostant les hébergements, les restaurants et les commerces