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Coupe Arabe 2025 : Quand le Football, la Politique et l'Espoir s'entrechoquent au Caire
L'édition 2025 de la Coupe Arabe de la FIFA a tourné à la tragédie sportive et au drame humain pour la Tunisie, éliminée de manière rocambolesque au premier tour. Ce qui aurait dû être une célébration du football arabe a laissé place à une polémique d'envergure, mêlant soupçons de match arrangé, fierté nationale et réalités géopolitiques complexes. Pour les supporters tunisiens, l'élimination face à la Syrie, dans des circonstances troubles, laisse un goût d'inachevé et de profonde amertume.
Un scénario cauchemardesque pour les Aigles de Carthage
La Tunisie, finaliste de l'édition 2021, abordait cette compétition avec des ambitions légitimes. Pourtant, le parcours s'est achevé bien plus tôt que prévu, dans la confusion et la colère. L'élimination des Aigles de Carthage a été actée après un match nul (2-2) entre la Syrie et la Palestine, une rencontre qui a immédiatement suscité l'ire des observateurs et des fans.
Selon les rapports de BFM Sport, ce match a été marqué par une étrange passivité. "Aucun pressing, une qualification fêtée ensemble", titre le média, décrivant une scène où les deux équipes semblaient avoir trouvé un accord tacite pour assurer leur qualification au détriment de la Tunisie. Ce résultat, combiné à la victoire de la Jordanie sur l'Arabie saoudite, a condamné la Tunisie à une sortie prématurée, reléguant une équipe d'expériences à la dernière place du groupe.
La polémique du "match arrangé" : Une trahison perçue
Au cœur de la controverse se trouve le score de 2-2. Pour la Tunisie, seuls les trois points face à cette même sélection syrienne auraient dû suffire à assurer le maintien. Or, le scénario du match Syrie-Palestine a dépassé les calculs mathématiques pour frôler l'insolite.
Les images retransmises par les chaînes arabes, rapportées par Boursorama, ont montré une "magnifique joie commune" entre les Syriens et les Palestiniens après le coup de sifflet final. Des joueurs des deux camps célébraient ensemble, comme s'ils avaient remporté un titre, alors que la Tunisie regardait de loin, impuissante, son rêve s'envoler. Cette fraternité soudaine, bien que comprensible dans un contexte régional tendu, a été perçue par la frange la plus fervente du public tunisien comme une preuve de "match arrangé". L'absence de pressing, le rythme de match amical et la célébration commune ont nourri une théorie du complot sportive difficile à ignorer.
Un contexte humain qui dépasse le terrain : Le cas palestinien
Il est impossible d'analyser cette situation sans évoquer le contexte profondément humain qui entoure l'équipe de Palestine. Si les joueurs palestiniens ont "sauvé" leur honneur en se qualifiant, leur parcours est héroïque au sens propre.
Comme le rapporte La République des Pyrénées (via l'AFP), l'entraîneur de l'équipe de Palestine, Makram Daboub, a vécu la compétition depuis une tente à Gaza, séparé de son équipe par un conflit armé. Il donnait ses instructions tactiques par téléphone, depuis l'enfer de la bande de Gaza, tandis que sa mère l'encourageait à ses côtés.
"Il a fallu faire preuve d'une résilience psychologique immense", explique un proche du dossier.
Dans ce contexte, la qualification de la Palestine est un soulagement national, une bouffée d'oxygène. La joie partagée avec la Syrie, également en proie à des difficultés internes depuis des années, prend alors une dimension politique et symbolique que le sport pur peine à dissocier. La "trahison" perçue par la Tunisie est peut-être, pour Damas et Ramallah, une victoire de la fraternité arabe face à l'adversité.
Chronologie de l'élimination tunisienne
Pour bien comprendre la chute, voici le déroulé factuel des événements du dernier jour de groupe :
- Début de journée : La Tunisie s'incline face à la Jordanie (score final non déterminant pour la suite si victoire contre la Syrie).
- Le match fatidique : La Syrie et la Palestine s'affrontent. Un match nul (2-2) est suffisant pour les deux équipes.
- Déroulé du match : Peu d'intensité, aucune pression défensive agressive, deux buts échangés comme dans un exercice tactique.
- La fin : Célébrations communes immédiates, confirmant aux regards tunisiens la nature suspecte de la rencontre.
- Le verdict : La Tunisie termine dernière de son groupe et quitte la compétition.
Impacts et réactions : La colère des réseaux sociaux
L'élimination de la Tunisie a enflammé les réseaux sociaux. Le hashtag #CoupeArabe a explosé en Tunisie, mêlant critiques envers l'arbitrage, la FIFA et la Fair-Play.
- Déception sportive : Beaucoup de supporters estiment que la Coupe Arabe, compétition réputée, ne devrait pas être le théâtre de "comptes d'apothicaire".
- Question sur l'intégrité : Cette affaire ravive le débat sur la surveillance des matchs "amicaux" ou à faible enjeu, où des arrangements peuvent être plus faciles à mettre en place.
- Solidarité tunisienne : Malgré la colère, une partie de l'opinion tunisienne se tourne vers les autres équipes maghrébines (Maroc, Algérie) restées en lice, dans une logique de solidarité régionale, bien que l'amertume domine.
L'avenir de la Coupe Arabe et de la sélection tunisienne
Cette édition 2025 laissera une trace durable. Pour la Fédération Tunisienne de Football (FTF), il y aura probablement des recours officiels demandés à la FIFA pour analyser le déroulement du match Syrie-Palestine, bien que les chances de faire annuler une élimination soient minces.
Perspectives pour la Tunisie : * Réorganisation : L'équipe doit se ressaisir rapidement pour les éliminatoires de la CAN et de la Coupe du Monde. Ce faux pas en Coupe Arabe ne doit pas entamer la confiance des joueurs. * Gestion de l'émotion : Le staff technique devra gérer la frustration d'un groupe qui se sent floué.
Perspectives pour la Coupe Arabe : La compétition, qui se veut être un vecteur d'unité, risque de souffrir de cette image d'arrangements tactiques. Il sera intéressant de voir si la FIFA ou l'UAFA (Union des Associations Arabes de Football) durcira les règles de fair-play ou instaurera une surveillance accrue pour les dernières journées de groupe où les calculs sont permis.
Conclusion : Le football dépasse-t-il tout ?
L'histoire de cette Coupe Arabe 2025 pour la Tunisie est une leçon amère. Elle rappelle que le sport, aussi beau soit-il, reste un reflet du monde réel, avec ses politiques, ses
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