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Thierry Breton interdit d’entrée aux États-Unis : quand la régulation européenne heurte la puissance américaine

Thierry Breton interdit d'entrée aux États-Unis

En plein cœur d’une guerre réglementaire numérique sans précédent, les États-Unis viennent de frapper fort contre l’Europe. Le 23 décembre 2025, Washington a officiellement interdit l’entrée sur son sol à cinq personnalités européennes — dont Thierry Breton, ancien commissaire européen au Marché intérieur — en réaction à leur action ferme en faveur d’une régulation stricte des géants technologiques américains, les fameux Gafam (Google, Apple, Facebook/Meta, Amazon, Microsoft). Cette décision inédite marque un tournant diplomatique et économique majeur dans les relations transatlantiques, et soulève des questions fondamentales sur la souveraineté numérique, la libre circulation des personnes… et le pouvoir des États face aux multinationales.


Une mesure inédite : Washington cible directement des responsables européens

Selon plusieurs médias français confirmant la même information — notamment Le Figaro, Le Monde et Les Échos —, les autorités américaines ont prononcé mardi 23 décembre une interdiction de visa à l’encontre de Thierry Breton et de quatre autres Européens actifs dans la régulation du numérique. Bien que le Département d’État américain n’ait pas publié de communiqué officiel détaillé, les rapports concordants indiquent que cette sanction fait partie d’une stratégie de rétorsion économique et diplomatique contre ce que Washington qualifie de « censure » des entreprises technologiques américaines en Europe.

« Les États-Unis considèrent que les politiques européennes de régulation des Gafam constituent une atteinte injustifiée à la liberté d’entreprise et à la compétitivité américaine », rapporte Le Monde, citant des sources proches des négociations transatlantiques.

Cette décision intervient après des mois de tensions croissantes entre Bruxelles et Washington. L’Union européenne a adopté ces dernières années une série de textes ambitieux — comme le Digital Markets Act (DMA) et le Digital Services Act (DSA) — visant à limiter le pouvoir des plateformes numériques dominantes, dont la majorité sont américaines. Thierry Breton, en tant que commissaire européen chargé du Marché intérieur jusqu’à son départ surprise en septembre 2024, a été l’un des architectes les plus visibles de cette politique.


Chronologie des faits : de la régulation à la rétorsion

Voici les étapes clés ayant conduit à cette crise diplomatique :

  • 2020–2024 : Sous la direction de Thierry Breton, la Commission européenne intensifie sa pression réglementaire sur les Gafam. Des amendes record sont infligées (notamment à Google et Meta), et de nouvelles règles contraignantes sont imposées.
  • Septembre 2024 : Thierry Breton quitte la Commission européenne de manière brutale, critiquant la présidente Ursula von der Leyen pour manque de soutien à ses initiatives.
  • Fin 2024 – Début 2025 : Les États-Unis multiplient les avertissements. Des responsables américains, dont des proches de l’administration Trump (réélue en novembre 2024), menacent de prendre des mesures de rappel si l’UE ne revient pas sur ses positions.
  • 23 décembre 2025 : Annonce officielle de l’interdiction de visa contre Breton et quatre autres figures européennes (dont des représentants d’ONG et de régulateurs nationaux).

Cette chronologie montre une escalade progressive, passant d’un conflit économique à un affrontement diplomatique ouvert. Pour la première fois, des responsables européens — même anciens — sont directement sanctionnés par un pays tiers pour leurs fonctions passées.


Pourquoi Thierry Breton ? Le profil d’un régulateur impénitent

Né en 1955 à Paris, Thierry Breton est une figure atypique du monde politique et économique français. Ancien PDG de Thomson et de France Télécom, il a occupé plusieurs ministères (Économie, Industrie) avant de rejoindre la Commission européenne en 2019. Connu pour son style direct et son engagement sans compromis en faveur d’une Europe « souveraine », il a fait de la régulation numérique l’une de ses priorités absolues.

Sous son mandat, l’UE a : - Imposé des obligations strictes aux « gardiens de plateformes » (gatekeepers), - Lutté contre les pratiques anticoncurrentielles des Gafam, - Promu la souveraineté technologique européenne via des initiatives comme Gaia-X (infrastructure cloud européenne).

« S’il y a bien un pays qui est malade, ce sont les États-Unis », a-t-il déclaré lors d’une interview avec Sonia Mabrouk, réagissant aux critiques de Steve Bannon, stratège du mouvement Make America Great Again (MAGA).

Cette déclaration, largement relayée, a probablement renforcé la perception à Washington que Breton incarnait une hostilité systémique envers l’écosystème tech américain.


Les réactions : indignation européenne, silence prudent de Paris

À Bruxelles, la nouvelle a provoqué une vive réaction. La Commission européenne a qualifié la mesure de « disproportionnée » et de « contraire aux principes du droit international ». Ursula von der Leyen, bien que ayant eu des tensions avec Breton par le passé, a affirmé que « personne ne peut être puni pour avoir défendu les intérêts de l’Union européenne ».

En France, les réactions politiques sont mitigées. Si certains députés (notamment de gauche et du Rassemblement National) ont condamné l’arbitraire américain, le gouvernement français adopte un ton mesuré, appelant au « dialogue » tout en affirmant sa solidarité avec Breton. Le Quai d’Orsay a indiqué qu’il « suivait la situation de près », sans annoncer de mesures de rappel immédiates.

Quant aux entreprises technologiques concernées, elles restent prudentes. Apple et Google n’ont pas souhaité commenter, tandis que Meta a simplement rappelé son « engagement continu envers les marchés européens ».


Implications immédiates : diplomatie, économie… et morale

L’interdiction d’entrée à Thierry Breton et ses collègues européens va au-delà d’un simple incident diplomatique. Elle envoie un message clair : Washington ne tolérera plus les politiques européennes qui menacent la suprématie économique américaine dans le numérique.

Les conséquences potentielles sont multiples :

  • Sur le plan diplomatique : Cette mesure rompt avec la tradition de libre circulation entre alliés occidentaux. Elle pourrait inciter d’autres pays (Canada, Japon, Australie) à adopter des post

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