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Biyouna : L'étoile algérienne s'est éteinte, adieu à une icône de la scène et du cinéma
Le monde artistique algérien et francophone est en deuil. Biyouna, la grande dame du théâtre, de la musique et du cinéma, nous a quittés à l'âge de 73 ans. Une disparition qui laisse un vide immense dans le cœur des amateurs de culture, qui ont suivi sa carrière flamboyante pendant plus de cinq décennies.
L'annonce tragique d'une perte nationale
C'est un choc qui a traversé le paysage culturel francophone. Selon plusieurs sources médiatiques fiables, dont les dépêches de Télé 7 Jours et Public.fr, l'artiste polyvalente Biyouna s'est éteinte ce mardi 25 novembre 2025 à l'âge de 73 ans. La nouvelle a d'abord circulé comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux avant d'être confirmée par des proches et des médias spécialisés.
L'actrice, de son vrai nom Baya Bouzar, est décédée des suites d'une longue maladie. Selon les informations rapportées par Public.fr, elle s'est éteinte entourée des siens, après avoir lutté contre un cancer qui l'a éloignée des plateaux ces derniers mois. Son hospitalisation à l'hôpital de Beni Messous à Alger avait préoccupé ses nombreux admirateurs, qui attendaient des nouvelles de sa santé avec inquiétude.
Une carrière riche et éclectique
Biyouna n'était pas seulement une actrice ; c'était une véritable force de la nature artistique. Née en 1952 dans le quartier populaire de Belcourt à Alger, elle a fait ses débuts sur les planches bien avant de conquérir l'écran. Sa carrière est jalonnée de rôles mémorables qui ont marqué les esprits, tant en Algérie qu'en France.
Récemment encore, le grand public a pu la voir dans le film Le Flic de Belleville (2024), une performance qui a rappelé toute son étendue dramatique et comique. Ce rôle récent prouve qu'elle était toujours au sommet de son art, capable d'incarner des personnages complexes avec cette énergie unique qui la caractérisait.
Chronologie des dernières heures : une émotion collective
Les dernières heures avant l'annonce officielle ont été marquées par une vive émotion. Des rumeurs avaient commencé à circuler, provoquant une mobilisation citoyenne et artistique sans précédent.
L'appel à l'État et la mobilisation
Ce qui distingue cette actualité, c'est l'engouement populaire qu'elle a suscité. Des sources non vérifiées mais concordantes mentionnent que la fille de Biyouna aurait lancé un appel au président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, pour solliciter une prise en charge médicale digne pour sa mère. Cette situation a mis en lumière la précarité parfois rencontrée par les artistes vétérans, même les plus célèbres.
Cette mobilisation a montré à quel point Biyouna était aimée. Des figures du show-biz, des amis et des inconnus se sont exprimés sur les réseaux sociaux pour lui témoigner leur soutien et leur affection, créant une véritable "vague d'inquiétude à travers le pays", comme le rapportaient certains médias locaux.
Confirmation officielle
Malgré les efforts, la tragédie s'est produite. Les médias généralistes Nahar Online, Télé 7 Jours et Public.fr ont confirmé le décès, mettant fin aux spéculations mais ouvrant la porte à une immense tristesse nationale.
Le contexte : Qui était Biyouna ?
Pour comprendre l'ampleur de cette perte, il faut se plonger dans l'histoire de cette artiste hors du commun.
De Belcourt à la scène internationale
De son vrai nom Baya Bouzar, Biyouna a grandi dans la culture populaire algérienne. Fille d'un père garagiste et d'une mère au foyer, elle a très tôt puisé son inspiration dans la rue, le théâtre de marionnettes et les contes traditionnels. Elle a fait ses armes au sein de la troupe de la RTA (Radio-Télévision Algérienne) avant de fonder sa propre compagnie théâtrale.
Son style était inimitable : un mélange de verve, de drague, de provocation et d'une authenticité qui lui a permis de jouer aussi bien des rôles comiques que des drames profonds. On l'a comparée à des icônes internationales comme Marisa Paredes ou Mélina Mercouri, mais elle restait profondément ancrée dans son Algérie natale.
Une percée en France
Si elle était une star dans son pays, sa carrière a connu une seconde jeunesse en France grâce à des collaborations d'envergure. L'humoriste Ramzy, notamment, a joué un rôle crucial en la mettant en scène dans des spectacles qui ont révélé son talent au public hexagonal. Sa participation au film Indigènes (2006) de Rachid Bouchareb a également été décisive, lui ouvrant les portes du cinéma français.
Au fil des années, elle a enchaîné les succès : Moi, ma mère, l'actrice et moi, La Baie d'Alger, Beur sur la ville, ou encore Les Femmes du 6e étage. Chaque rôle était une performance, chaque apparition une fête.
L'impact immédiat : Un deuil culturel
La disparition de Biyouna ne touche pas seulement sa famille, elle affecte l'ensemble de l'écosystème culturel franco-algérien.
Une icône de l'émancipation féminine
Au-delà de son talent, Biyouna incarnait une forme de libération. Dans un milieu souvent contraint, elle a imposé sa voix, son corps et ses choix. Elle a représenté pour beaucoup de femmes, en Algérie comme ailleurs, la possibilité d'être libre, forte et artiste, sans compromis. Son personnage public, toujours jovial et décomplexé, était perçu comme une source d'inspiration.
Le silence qui s'installe
L'impact est immédiat : les projets en cours sont stoppés, les hommages se multiplient. L'industrie du cinéma perd une interprète capable de porter un film par sa simple présence. Pour le public, c'est la fin d'une époque. Biyouna était de ces rares artistes qui traversent les générations, connues aussi bien des grands-parents que des petits-enfants.
Analyse : Pourquoi Biyouna va tellement manquer ?
Il est important de noter que la culture populaire perd avec elle une de ses figures les plus authentiques.
Un patrimoine artistique inestimable
Biyouna laisse derrière elle une œuvre immense. De ses débuts au théâtre en Algérie jusqu'à ses dernières apparitions au cinéma en France, elle a su naviguer entre les cultures sans jamais trahir ses racines. Ses deux albums franco-algériens témoignent de son goût pour la fusion des genres.
Elle possédait cette rare capacité à incarner la "tante du bled" tout en étant une actrice consommée, capable de nuances infinies. Ce n'était pas seulement une comédienne, c'était une présence scénique. Quand Biyouna entrait en scène ou dans un cadre, elle captait toute l'attention.
Une fin prématurée ?
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