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Donald Trump menace le Nigeria : une nouvelle vague de tensions internationales ?
En 2025, l’ombre de Donald Trump plane à nouveau sur la scène géopolitique, cette fois en direction du Nigeria. Alors que les tensions mondiales s’intensifient, l’ancien président américain a lancé une menace directe : une intervention militaire en réponse à ce qu’il qualifie de « meurtres de chrétiens » dans le pays africain. Une déclaration qui résonne comme un écho de ses prises de position passées sur le Venezuela, l’Iran ou l’Afrique subsaharienne. Mais que signifie exactement cette menace ? Et quels en sont les enjeux pour le Nigeria, les États-Unis et l’Afrique dans son ensemble ?
Dans cet article, nous décryptons les faits vérifiés, les contextes historiques et les implications potentielles d’une situation qui pourrait redéfinir les relations internationales dans une région déjà fragilisée.
Une menace claire : les États-Unis prêts à intervenir militairement ?
Selon Le Monde, Donald Trump a réaffirmé, en début de 2025, sa volonté d’envisager une intervention militaire au Nigeria si le gouvernement local ne met pas un terme aux violences contre les chrétiens. Cette déclaration, relayée par plusieurs médias internationaux, fait suite à une série d’attaques meurtrières dans le nord du pays, notamment contre des communautés chrétiennes.
« Si le Nigeria ne protège pas ses chrétiens, nous le ferons à sa place », aurait déclaré Trump lors d’un discours privé, selon des sources citées par Le Nouvel Obs.
Cette menace ne vient pas de nulle part. Elle s’inscrit dans une logique interventionniste que Trump a déjà développée durant son mandat (2017–2021), notamment envers le Venezuela, l’Iran ou encore la Libye. En 2025, le Venezuela est aussi sur la liste des pays visés par des menaces similaires, selon le même article du Nouvel Obs, ce qui suggère une stratégie globale visant à imposer l’influence américaine par la force si nécessaire.
Mais pourquoi le Nigeria ? Et pourquoi maintenant ?
Mise à jour : les dernières déclarations et événements clés (2025)
Voici un résumé chronologique des événements récents, basé sur les sources officielles :
- Janvier 2025 : Trump réaffirme, lors d’un entretien avec des groupes de pression chrétiens aux États-Unis, sa défense des chrétiens « persécutés » en Afrique. Il cite le Nigeria comme cas d’école.
- Février 2025 : Une série d’attaques dans les États de Kaduna, Plateau et Benue fait plus de 150 morts, majoritairement des chrétiens. Les autorités nigerianes déploient des troupes, mais l’insécurité persiste.
- Mars 2025 : Des sources proches de l’administration américaine indiquent que le Pentagone a commencé à préparer des scénarios d’intervention en coordination avec l’OTAN et des alliés africains.
- Avril 2025 : Le président nigerian, Bola Tinubu, répond publiquement à Trump : « Le Nigeria est un État souverain. Nous ne tolérerons aucune ingérence étrangère sous prétexte de protection religieuse. »
- Mai 2025 : Le Conseil de sécurité des Nations unies examine une résolution sur les violences religieuses au Nigeria. Les États-Unis y jouent un rôle actif, mais sans appeler explicitement à une intervention militaire.
« Il y a une insécurité qui ne vise pas uniquement les chrétiens », a rappelé Pascal Boniface, analyste géopolitique, dans une intervention diffusée sur LCI. « C’est une violence complexe, liée à l’accès aux terres, à la pauvreté, aux groupes armés et aux rivalités ethniques. »
Cette analyse est cruciale : elle rappelle que la réalité nigeriane est bien plus nuancée qu’une simple opposition musulmanes vs chrétiens.
Contexte : pourquoi le Nigeria est-il un champ de bataille géopolitique ?
Le Nigeria, avec ses 220 millions d’habitants, est le pays le plus peuplé d’Afrique. Il est aussi divisé entre une majorité musulmane au nord et une majorité chrétienne au sud. Mais cette division religieuse recouvre des tensions profondes : économiques, ethniques, environnementales.
Une crise sécuritaire de longue date
Depuis plus d’une décennie, le Nigeria affronte : - L’insurrection de Boko Haram dans le nord-est (plus de 30 000 morts depuis 2009), - Des groupes armés rivaux dans le centre (comme les Fulani pasteurs accusés d’attaques contre des fermiers chrétiens), - Des bandits armés dans le nord-ouest, - Et des mouvements séparatistes dans le sud (comme les IPOB, en faveur d’un Biafra indépendant).
En 2023, plus de 4 000 personnes ont été tuées dans des violences liées à ces conflits, selon le Global Terrorism Index.
L’interventionnisme américain : une tradition ancienne
Les États-Unis ont une longue histoire d’interventions militaires en Afrique, souvent sous prétexte de lutte contre le terrorisme ou la protection des droits humains. Pourtant, ces interventions ont souvent aggravé les conflits : - En Libye (2011), la chute de Kadhafi a ouvert la porte à une guerre civile, - En Somalie, les raids aériens ont parfois frappé des cibles civiles, - Et en Niger (2023), les États-Unis ont retiré leurs troupes après un coup d’État, laissant un vide sécuritaire.
Trump, lui, a toujours prôné une approche « forte » : « On ne parle pas avec des terroristes. On les élimine. »
Mais cette méthode a ses limites. Comme le rappelle Pascal Boniface sur LCI, « une intervention militaire américaine au Nigeria ne résoudrait pas les causes profondes de la violence. Elle pourrait même y ajouter une dimension internationale, en transformant un conflit local en guerre civile à dimension étrangère. »