azerbaïdjan – france

Azerbaïdjan - France : Deschamps opère une révolution, les Bleus bouclent les qualifications

Dimanche 16 novembre, l'équipe de France a conclu sa campagne de qualification pour la Coupe du monde 2026 par un déplacement à Bakou face à l'Azerbaïdjan. Dans un match sans enjeu majeur puisque la qualification était déjà actée, Didier Deschamps a saisi l'opportunité pour bousculer les habitudes et faire confiance à une garde jeune. Le résultat ? Une victoire 3-0 maîtrisée, mais surtout un match historique pour plusieurs joueurs.

Une composition choc pour un match sans pression

Après l'obtention du ticket pour le Mondial 2026 grâce à la victoire contre l'Italie jeudi dernier, le sélectionneur des Bleus n'a pas laissé place à la routine. Comme promis ou pressenti, Didier Deschamps a effectué ce que L'Équipe a qualifié de "révolution" : 11 changements dans le onze de départ.

C'est une rareté dans l'histoire récente de l'équipe de France. Face à l'Azerbaïdjan, c'est une toute autre équipe qui a foulé la pelouse du stade de Bakou. Cette décision souligne la volonté du staff technique de voir le vivier de joueurs à disposition et de préserver les cadres habituels pour le début de la saison internationale.

La première de Lucas Chevalier

Au cœur de cette nouvelle dynamique, on retrouve une incontournable : la première sélection en tant que titulaire pour le gardien de Lille, Lucas Chevalier. Âgé de 23 ans, il devient le 85ème gardien de l'histoire de l'équipe de France. Il a profité de l'absence sur blessure de Mike Maignan pour s'installer entre les trois poteaux et a effectué un match propre, sans avoir à effectuer d'arrêts spectaculaires face à des Azerbaïdjanais peu entreprenants.

"Didier Deschamps change tout en Azerbaïdjan, première pour Lucas Chevalier avec les Bleus." — L'Équipe

Une attaque d'un seul bloc

Côté offensive, le sélectionneur a mis en place un système audacieux avec trois attaquants pur-sang. Les débuts de Jean-Philippe Mateta (Crystal Palace) et d'Hugo Ekitike (Eintracht Frankfurt) en attaque française ont été confirmés. Ils étaient accompagnés par Michael Olise, qui a pris place à droite de l'attaque, offrant une créativité nécessaire pour débloquer le verrou azerbaïdjanais.

Le milieu de terrain a lui aussi été remanié avec les premières capitations de Youssouf Fofana et d'Eduardo Camavinga (défenseur central improbable mais efficace) en tant que titulaire dans cette configuration.

Le déroulé du match : Une victoire de routine

Le match s'est déroulé au stade Tofiq-Behramov de Bakou. Dès la 12ème minute, le talent individuel a fait la différence. Michael Olise, fraîchement entré en jeu à la place d'Ousmane Dembélé, a offert une passe décisive magistrale à Jean-Philippe Mateta qui n'a pas tremblé (1-0).

Les Bleus ont ensuite géré leur avance, laissant le ballon à des Azerbaïdjanais qui ne parvenaient pas à créer de danger. La seconde période a été plus laborieuse, mais l'entrée d'Aurélien Tchouaméni et de Bradley Barcola a redonné de la fraîcheur.

C'est finalement Marcus Thuram, entré en jeu, qui a scellé le sort du match en fin de partie avec un doublé (82ème et 86ème minute), offrant un score final de 0-3 plus large que la réalité du jeu.

Le résumé statistique

• Buts : Mateta (12'), Thuram (82', 86')
• Compositions officielles : Chevalier; Koundé, Konaté, Saliba, Clauss; Camavinga, Rabiot (c), Fofana; Olise, Mateta, Ekitike.
• Remarque : Kylian Mbappé, absent du groupe pour raisons de charge de travail, a suivi le match depuis Paris.

Contexte : Une qualification acquise, une ère qui se termine ?

Pour comprendre l'importance de ce match, il faut remonter de quelques jours. L'équipe de France a assuré sa qualification pour le Mondial 2026 en battant l'Italie (3-1) à la Villa Park, grâce à un triplé de Kylian Mbappé et un but d'Adrien Rabiot. Cette victoire a mis fin à une série de trois défaites consécutives en Ligue des Nations, rétablissant la confiance.

L'Azerbaïdjan, quant à lui, reste une équipe de bas de tableau en Europe, sans réelle histoire internationale, qui sert souvent de repoussoir. Ce match était donc l'occasion idéale pour tenter de nouvelles choses.

L'impact des départs de Griezmann et Giroud

Ce match marque également la fin d'un cycle sans deux piliers indiscutables : Antoine Griezmann (revenu à l'Atlético Madrid) et Olivier Giroud (parti à Los Angeles FC). L'absence de ces deux joueurs explique en partie la mise en avant de nouveaux profils comme Mateta et Ekitike. Le poste de meneur de jeu n'est plus verrouillé, et c'est toute la concurrence au sein du groupe qui s'en trouve stimulée.

Implications immédiates : Une double mission pour Deschamps

Cette victoire contre l'Azerbaïdjan, couplée aux résultats précédents, a des répercussions tangible sur la dynamique des Bleus.

1. La validation du "second couteau" L'objectif principal de Didier Deschamps était de tester la profondeur de son effectif. A-t-il trouvé des solutions pour la Copa America ou l'Euro ? Lucas Chevalier a sécurisé sa place de troisième gardien (voire remplaçant direct si Maignan doute). Michael Olise a prouvé qu'il pouvait être décisif dès son entrée. Jean-Philippe Mateta a marqué son premier but. C'est une réussite sur ce front.

2. La préservation du groupe principal En faisant tourner toute l'équipe, Deschamps a permis aux titulaires indiscutables (Mbappé, Kanté, Saliba, etc.) de préserver leur énergie. Cela évite les risques de blessure inutiles en fin de match et permet une préparation optimale pour la reprise des clubs et les prochains rassemblements.

Perspectives pour la suite

La page des qualifications est tournée. L'équipe de France termine première de son groupe (à égalité de points avec l'Italie mais devant grâce à la différence de buts générale, bien que cela n'ait plus d'importance au vu des règles actuelles de qualification directe).

L'avenir de l'équipe de France se joue maintenant sur deux tableaux :

1. Le tirage au sort du Mondial 2026 : Les Bleus se retrouveront dans le chapeau 1 pour le tirage qui aura lieu en décembre. Ils éviteront donc les grosses écuries en phase de groupe.
2. L'après-Griezmann/Giroud : Le mois de novembre a permis de poser des bases. L'année 2025 sera cruciale pour installer une nouvelle hiérarchie offensive.

En attendant la Coupe du monde en Amérique du Nord, l'équipe de France a montré qu'elle possédait un réservoir de talents capable de gagner sans trembler, même sur un terrain difficile comme celui de