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Grève des auto-écoles : La galère du permis de conduire s'intensifie en France

La rentrée de septembre 2025 est marquée par un mouvement de grève inédit des auto-écoles à travers toute la France. Lassées par des délais d'attente interminables pour l'examen du permis de conduire, les écoles de conduite ont décidé de se mobiliser pour alerter les pouvoirs publics sur une situation qu'elles jugent intenable. Cette grogne, qui prend de l'ampleur, risque de perturber considérablement le parcours des futurs conducteurs.

Pourquoi les auto-écoles se mettent en grève ?

Le principal motif de cette grève est le manque criant de places d'examen. Les auto-écoles dénoncent un "goulot d'étranglement" qui oblige les élèves à patienter des mois, voire des années, avant de pouvoir passer l'épreuve pratique. Selon Le Monde, cette situation est due à un nombre insuffisant d'inspecteurs et à une répartition inégale des places d'examen sur le territoire.

"On en a marre d'entendre nos élèves nous dire qu'ils attendent depuis des mois, parfois plus d'un an, pour passer le permis", s'indigne un moniteur d'auto-école parisien. "C'est inadmissible ! On se sent impuissants face à cette situation."

Ce sentiment d'impuissance est partagé par de nombreux professionnels du secteur. Les auto-écoles estiment que les délais d'attente excessifs ont des conséquences néfastes sur la motivation des élèves, sur leur budget (les heures de conduite supplémentaires coûtent cher) et, plus globalement, sur leur insertion professionnelle. En effet, le permis de conduire est souvent indispensable pour décrocher un emploi, notamment dans les zones rurales ou périurbaines.

Mobilisation nationale : Opérations escargot et manifestations

Pour faire entendre leur voix, les auto-écoles ont organisé une journée de mobilisation nationale le lundi 29 septembre 2025. Partout en France, des opérations escargot ont été mises en place pour bloquer ou ralentir la circulation. À Paris, environ 500 voitures d'auto-écoles ont convergé vers la place de la Nation, créant d'importants embouteillages.

"On veut montrer aux pouvoirs publics qu'on est déterminés à obtenir des mesures concrètes", explique un responsable syndical. "On ne lâchera rien tant que nos revendications ne seront pas prises en compte."

Outre les opérations escargot, des rassemblements et des manifestations ont été organisés devant les préfectures et les centres d'examen du permis de conduire. Les moniteurs d'auto-écoles ont distribué des tracts et des flyers pour sensibiliser le public à leur cause.

Les revendications des auto-écoles

Les auto-écoles réclament des mesures urgentes pour améliorer l'accès à l'examen du permis de conduire. Elles demandent notamment :

• L'augmentation du nombre d'inspecteurs pour réduire les délais d'attente.
• Une meilleure répartition des places d'examen sur le territoire.
• La simplification des procédures administratives pour faciliter l'inscription à l'examen.
• La revalorisation des tarifs de l'examen pour compenser les coûts supplémentaires liés aux délais d'attente.

Les auto-écoles proposent également des solutions alternatives pour désengorger les centres d'examen, comme la création de centres d'examen temporaires ou la possibilité de faire passer l'examen par des inspecteurs retraités.

Les conséquences de la grève pour les élèves

La grève des auto-écoles a des conséquences directes pour les élèves qui souhaitent passer le permis de conduire. Les examens sont annulés ou reportés, ce qui allonge encore les délais d'attente. De nombreux élèves se retrouvent bloqués, incapables de passer l'examen avant plusieurs mois.

"Je devais passer mon permis en octobre, mais mon examen a été annulé à cause de la grève", témoigne une jeune femme. "Je suis très déçue, car j'ai besoin du permis pour trouver un emploi."

La grève a également des répercussions financières pour les élèves. Les heures de conduite supplémentaires coûtent cher, et les élèves doivent parfois payer des frais d'annulation ou de report d'examen.

Face à cette situation, certains élèves envisagent de changer d'auto-école ou de passer leur permis dans une autre région. D'autres, plus découragés, renoncent tout simplement à passer le permis.

Le gouvernement face à la crise

Face à la grogne des auto-écoles, le gouvernement a annoncé des mesures pour tenter de désamorcer la crise. Le ministre des Transports a promis d'augmenter le nombre d'inspecteurs et d'améliorer la répartition des places d'examen. Il a également annoncé la mise en place d'un groupe de travail pour étudier les propositions des auto-écoles.

Cependant, ces annonces n'ont pas suffi à calmer la colère des professionnels du secteur. Les auto-écoles estiment que les mesures proposées par le gouvernement sont insuffisantes et qu'elles ne permettront pas de résoudre le problème de fond. Elles menacent de poursuivre la grève si leurs revendications ne sont pas prises en compte.

Perspectives d'avenir : Vers une réforme du permis de conduire ?

La crise actuelle met en lumière les dysfonctionnements du système d'examen du permis de conduire en France. De nombreux experts estiment qu'une réforme en profondeur est nécessaire pour moderniser le système et l'adapter aux besoins des élèves et des auto-écoles.

Plusieurs pistes sont envisagées, comme la digitalisation des procédures, la création de centres d'examen privés ou la simplification de l'épreuve pratique. Certains proposent même de supprimer l'examen du permis de conduire pour les véhicules les moins puissants, comme les scooters ou les voitures sans permis.

Quoi qu'il en soit, il est clair que le système actuel ne peut plus durer. La grève des auto-écoles est un signal d'alarme qui doit être entendu par les pouvoirs publics. Il est urgent de trouver des solutions pour améliorer l'accès à l'examen du permis de conduire et garantir à tous les élèves la possibilité de passer l'examen dans des délais raisonnables.

Racontez-nous votre galère du permis !

20 Minutes invite les personnes qui attendent depuis longtemps pour passer leur permis de conduire à témoigner de leur expérience. Votre témoignage peut aider à faire bouger les choses et à améliorer la situation pour les futurs conducteurs. N'hésitez pas à partager votre histoire !