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Condamnation de Maylis Daubon : 30 ans de réclusion pour l'empoisonnement de ses filles

Le procès qui a secoué les Landes s'est conclu par une peine lourde de réclusion criminelle à perpétuité. Maylis Daubon a été reconnue coupable du meurtre de sa fille Enea et de la tentative de meurtre de sa seconde fille, ainsi que de la tentative d'assassinat de son ex-mari.

Une affaire sombre, aux ramifications psychologiques complexes, vient de trouver son épilogue judiciaire à Mont-de-Marsan. Mercredi 3 décembre 2025, la cour d'assises des Landes a rendu son verdict : Maylis Daubon est condamnée à trente ans de réclusion criminelle. Cette sanction fait suite à un procès de huit jours durant lequel a été dévoilée la terrible réalité d'une mère accusée d'avoir empoisonné ses propres enfants.

Le verdict des assises : une dangerosité avérée

La décision de la cour d'assises des Landes ne laisse place à aucune ambiguïté. Maylis Daubon a été déclarée coupable sur l'ensemble des chefs d'accusation. Au-delà de la peine principale de trente ans de réclusion, les magistrats ont prononcé une période de sûreté de vingt ans, empêchant toute demande de libération conditionnelle avant l'échéance.

Comme le relève Le Figaro dans son analyse du jugement, la motivation de la cour repose sur deux piliers majeurs : la dangerosité avérée de l'accusée et le risque élevé de récidive. « La cour d'assises des Landes reprend à son compte la dangerosité de Maylis Daubon soutenue par l'accusation », explique le journal. Ce sentiment de peur partagé par la famille et les proches a pesé de tout son poids dans la délibération.

En plus de la peine de prison, Maylis Daubon a été condamnée à verser 311 000 euros au titre du préjudice civil aux parties civiles, notamment à sa seconde fille, survivante de ses agissements, et à son ex-mari.

Le déroulement des faits : une machination familiale

L'horreur a débuté en novembre 2019 dans le foyer landais de la famille. Enea, une jeune fille de 18 ans souffrant de troubles psychologiques et déscolarisée depuis plus d'un an, a été prise de convulsions. Emmenée à l'hôpital, elle y décède d'une surdose médicamenteuse.

Durant le procès, l'accusation a démontré que la mort d'Enea n'était pas un accident. Libération rapporte que Maylis Daubon a « empoisonné ses filles » avec des médicaments. Il a été établi qu'elle administrait des cocktails létails à ses enfants, mais aussi à son ex-mari, dans le but de se débarrasser de lui ou de capter son attention.

L'enquête a mis en lumière une stratégie d'empoisonnement progressive. Si la mort d'Enea a mis le feu aux poudres, les investigations ont révélé que la sœur cadette avait également été victime des agissements de sa mère, survivant de justesse à une intoxication grave. Sud Ouest a qualifié ce procès d'« affaire d'une rare brutalité », soulignant la froideur des méthodes employées.

Salle d'audience tribunal Landes

Chronologie d'une enquête cruciale

Le déroulé du procès en cour d'assises a permis de reconstituer les étapes clés de l'affaire. En seulement huit jours, la justice a dû percer les mystères d'une famille dysfonctionnelle.

  1. Novembre 2019 : Décès d'Enea par overdose. Les premiers soupçons s'orientent vers une cause naturelle ou un accident.
  2. 2020-2024 : L'enquête de gendarmerie. L'analyse toxicologique de la seconde fille et les traces de médicaments trouvées chez l'ex-mari changent la donne. Maylis Daubon est mise en examen.
  3. 25 novembre 2025 : Ouverture du procès à Mont-de-Marsan. L'accusée présente sa version des faits, oscillant entre excuses et tentatives de justification.
  4. 3 décembre 2025 : Lecture du verdict. Condamnation à 30 ans de réclusion.

Ce procès a été marqué par l'audition de la seconde fille, présente aux débats. Son témoignage, rapporté par les journalistes de Libération, a été un moment clé, dépeignant une mère manipulatrice et toxique.

Les motivations d'une mère "empoisonneuse"

Au cœur de ce procès, une question obsédante : pourquoi une mère tue-t-elle ses enfants ? L'analyse des sources d'information et les débats à l'audience brossent le portrait d'une femme aux troubles psychologiques profonds, cherchant à retenir son ex-mari en éliminant tout ce qui pouvait lui faire de l'ombre, y compris ses propres filles.

Les éléments contextuels, bien que non officiels, suggèrent une obsession maladive. Certains articles évoquent des « élucubrations » de Maylis Daubon sur sa propre période, démontrant une dissociation de la réalité. La théorie de l'accusation lors du procès était claire : il ne s'agissait pas d'actes impulsifs, mais d'un véritable « processus criminel » mûrement réfléchi.

Le journal Le Figaro souligne que la cour a validé la thèse de la dangerosité, estimant que le risque de récidive était incompatible avec une peine moindre. La cour a considéré que les actes commis témoignaient d'une perte de discernement totale et d'une volonté de nuire irréversible.

Médicaments et danger

L'impact social et juridique pour les Landes

Cette condamnation résonne bien au-delà de la cour d'assises des Landes. Elle touche à des sujets de société brûlants : la protection de l'enfance, le suivi psychiatrique des parents, et la dangerosité des femmes criminelles.

L'affaire Maylis Daubon pose la question de la prévention. Enea était déscolarisée et souffrait de troubles psychologiques. La communauté éducative et médicale s'interroge sur les signaux qui ont pu être manqués avant que le drame ne survienne.

Sur le plan juridique, la peine de trente ans avec période de sûreté est une sanction sévère, reflétant la volonté des juges de protéger la société. Comme le notent les avocats cités par Sud Ouest, la reconnaissance de la dangerosité permet d'allonger la période d'incarcération effective, évitant une libération anticipée pour une personne jugée encore menaçante.

Perspectives et conclusion

À l'issue de ce procès retentissant, la société landaise et la famille survivante cherchent désormais à tourner la page. Maylis Daubon, incarcérée depuis 2020 à la maison d'arrêt de Pau, purgera sa peine.

L'avenir judiciaire reste cependant ouvert sur un point : l'appel. Si les avocats de la défense choisissent de faire appel, le combat juridique pourrait se prolonger. Toutefois, au vu de la masse de preuves présentées et de la motivation solide de la cour d'assises, une infirmiation du verdict semble peu probable.

Cette affaire restera dans les annales judiciaires des Landes comme une démonstration tragique de la déviance psychologique au sein du foyer familial. La condamnation de Maylis Daubon à trente ans de ré

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