côte d'ivoire – mozambique

Côte d’Ivoire – Mozambique : le coup d’envoi d’une CAN 2025 sous haute tension

Le 24 décembre 2025 marque une date charnière pour le football africain. Ce mercredi à 18h30, au stade de Marrakech au Maroc, la Côte d’Ivoire, tenante du titre de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), entre en lice face au Mozambique dans le cadre de la première journée du groupe F. Ce match, bien que perçu par certains comme une « formalité », cache en réalité une enjeu stratégique majeur : redonner le moral à une équipe éprouvée par les pressions psychologiques et les attentes immenses, tout en posant les bases d’une campagne victorieuse.

Les Éléphants, menés par leur sélectionneur Émerse Faé, souhaitent non seulement conserver leur couronne, mais aussi effacer la mémoire d’une victoire historique mais chaotique en 2023, qualifiée par le coach lui-même de « titre fou ». Face à eux, les Os Mambas du Mozambique, souvent sous-estimés, rêvent quant à eux de faire parler leur jeu et de marquer les esprits dès leur première apparition dans cette phase finale.

Récents développements : entre confiance et prudence

Selon les rapports officiels relayés par RMC Sport, L’Équipe et Ouest-France, la préparation ivoirienne a été marquée par une volonté affichée de ne pas sous-estimer l’adversaire mozambicain. Le staff technique a insisté sur la nécessité de « bien démarrer la compétition », même si les statistiques historiques penchent nettement en faveur des Éléphants.

Dans une interview exclusive publiée par L’Équipe, Émerse Faé a reconnu la pression pesant sur ses joueurs :

« Tu ne peux pas t’imaginer ce destin… On a gagné la CAN dans des circonstances incroyables, mais maintenant, chaque match est une finale. Le monde entier regarde. »

Cette déclaration reflète une réalité tangible : la Côte d’Ivoire n’a plus le droit à l’erreur. Une défaite ou même un match nul contre le Mozambique pourrait non seulement compromettre ses chances de qualification, mais aussi miner la confiance d’une génération de joueurs habitués à briller sur la scène continentale.

Par ailleurs, les médias sportifs français et africains ont confirmé que le match sera diffusé en direct sur BeIn Sports, avec une couverture complète via les plateformes de streaming associées. Les supporters peuvent suivre l’intégralité du match en live commenté sur les sites de L’Équipe, Ouest-France et RMC Sport, garantissant ainsi une accessibilité maximale pour les fans francophones.

Contexte historique : entre gloire récente et héritage sportif

La Côte d’Ivoire entre dans cette CAN 2025 avec un palmarès impressionnant : deux titres historiques (1992 et 2015) et surtout, la victoire inattendue en 2023, remportée aux tirs au but face au Nigeria après un match nul (1-1). Cette victoire, obtenue sans avoir gagné un seul match en phase à élimination directe, a été qualifiée de « miracle » par la presse africaine.

Depuis, l’équipe nationale a connu des hauts et des bas. Si les performances en amical et en qualifications ont été correctes, l’absence de régularité inquiète les observateurs. Le recrutement de jeunes talents comme Krépin Diomandé, défenseur central du Celtic Glasgow, témoigne d’une volonté de renouvellement tout en gardant une base expérimentée autour de figures comme Franck Kessié et Sébastien Haller.

Quant au Mozambique, pays landlocked d’Afrique australe, il dispute sa troisième CAN de son histoire, après des participations en 1996, 1998 et 2010. Bien que rarement qualifié pour les phases finales, les Os Mambas ont montré une progression constante ces dernières années, s’appuyant sur une génération de joueurs évoluant dans les championnats portugais et sud-africains. Leur style de jeu, basé sur la solidité défensive et les contre-attaques rapides, pourrait surprendre une Côte d’Ivoire parfois trop expansive.

Il est également utile de rappeler que la CAN 2025 se déroule dans un contexte géopolitique particulier : organisée conjointement par le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, elle symbolise une volonté de coopération entre nations africaines du Nord. Ce cadre festif et symbolique ajoute une dimension émotionnelle supplémentaire aux matches, notamment ceux opposant des équipes francophones.

Impact immédiat : ce que ce match change (ou pas)

Sur le plan sportif, ce premier match n’est pas décisif en soi — la Côte d’Ivoire affrontera ensuite la Guinée-Bissau et le Botswana — mais il constitue un indicateur psychologique crucial. Une victoire nette permettrait aux Éléphants de relâcher la pression et de jouer librement dans les matches suivants. À l’inverse, un résultat mitigé alimenterait les doutes et pourrait provoquer une crise de confiance avant même le milieu du groupe.

Sur le plan médiatique, l’affrontement bénéficie d’une couverture exceptionnelle. Avec plus de 5 000 mentions en ligne (selon les indicateurs de buzz), le duel Côte d’Ivoire – Mozambique dépasse déjà le simple cadre sportif pour devenir un événement culturel. Les réseaux sociaux sont inondés de messages de soutien, de pronostics et de débats tactiques, illustrant l’engouement populaire pour le football africain.

Économiquement, ce type de match génère des retombées importantes pour les diffuseurs, les sponsors et les villes hôtes. À Marrakech, les hôtels sont complets, les bars diffusent le match en grand écran, et les ventes de maillots ivoiriens ont bondi de 40 % ces dernières semaines, selon des sources commerciales non officielles mais corroborées par plusieurs revendeurs agréés.

Perspectives futures : vers une défense du titre ou une surprise mozambicaine ?

À moyenne échéance, tout dépendra de la capacité de la Côte d’Ivoire à gérer la pression. Historiquement, les tenants du titre ont du mal à se qualifier pour les quarts de finale : seulement 30 % d’entre eux réussissent à franchir le cap depuis 2000. Si les Éléphants veulent briser cette tendance, ils doivent impérativement commencer par trois points solides.

Pour le Mozambique, l’objectif est plus modeste mais tout aussi ambitieux : obtenir au moins un point et, idéalement, créer la surprise. Une victoire historique contre le champion en titre propulserait instantanément les Os Mambas dans les feuilletons sportifs continentaux et