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L’Égypte sous pression à l’approche de la CAN 2025 : le fardeau de Mohamed Salah et les enjeux d’une nation du ballon

Égypte football stade foule drapeau

La Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 s’annonce comme l’un des événements sportifs les plus attendus de l’année en Afrique — et pour cause. Parmi les grandes nations candidates à la gloire, l’Égypte occupe une place particulière. Sept fois championne d’Afrique, le football égyptien vit actuellement une période de transition, mais surtout de pression immense, notamment autour de son capitaine et symbole incontesté : Mohamed Salah. Alors que les matchs de qualification s’intensifient, les médias sportifs français et internationaux relèvent déjà une dynamique inquiétante : l’équipe pharaonique met son star sous une pression totale, risquant de compromettre ses chances sur le terrain.

Mais au-delà des simples résultats sportifs, cette CAN 2025 représente bien plus qu’un simple tournoi. Elle incarne les espoirs d’une nation, les tensions d’un système footballistique en mutation, et les défis d’un joueur mondialement adulé qui doit porter seul le poids d’un continent.


Le pari risqué de l’Égypte : entre espoir et anxiété

Depuis plusieurs mois, les observateurs du football africain scrutent les performances de l’Égypte avec attention. La sélection, habituée à dominer le football continental dans les années 2000 et 2010, peine à retrouver sa superbe après une défaite historique face au Ghana en 2023 et une élimination prématurée à la Coupe du monde 2022. Pourtant, les supporters égyptiens n’ont pas perdu espoir. Leur foi repose presque exclusivement sur les épaules de Mohamed Salah, le joueur du Liverpool FC, considéré comme l’un des meilleurs footballeurs africains de tous les temps.

Selon Foot Mercato, « l’Égypte met déjà Mohamed Salah sous pression totale » à l’approche de la CAN 2025. Cette affirmation, relayée par plusieurs analystes, souligne une réalité cruelle : sans un Salah en pleine forme, les chances de l’équipe sont minces. Le joueur, âgé de 32 ans, porte non seulement le maillot national, mais aussi les attentes d’une population de plus de 100 millions d’habitants. Chaque match devient un examen, chaque but un soulagement, chaque erreur une catastrophe médiatique.

RMC Sport, dans son pronostic du 21 décembre, a même qualifié le match Égypte-Zimbabwe de « pari sûr », tant les attentes sont élevées. Mais derrière ce terme rassurant se cache une vérité plus complexe : l’Égypte ne peut plus compter que sur son attaquant. Et cette dépendance excessive pourrait se retourner contre elle.


Récents développements : un calendrier chargé et des tensions montantes

Les dernières semaines ont été marquées par une série de matchs de préparation et de qualifications cruciales. Le 21 décembre 2024, l’Égypte affrontait le Zimbabwe dans un match direct suivi par des millions de téléspectateurs à travers le continent. Selon L’Équipe, le match s’est déroulé dans une ambiance électrique, avec une victoire égyptienne serrée (2-1), mais surtout une prestation mitigée de Salah, qui a marqué un penalty mais manqué plusieurs occasions clés.

Cette performance a relancé les débats sur l’état physique et mental du joueur. À Liverpool, Salah traverse une saison difficile, alternant les blessures et les phases de baisse de régime. Or, en sélection, il ne bénéficie d’aucun répit. Entraîneur, staff technique, médias locaux — tous comptent sur lui pour tout réparer.

Par ailleurs, les rapports entre la Fédération égyptienne de football (EFA) et les joueurs ont tendu ces derniers mois. Des rumeurs non confirmées évoquent des désaccords sur les conditions de préparation, les primes, et même la composition de l’effectif. Bien que ces informations ne soient pas officiellement vérifiées, elles reflètent un climat tendu au sein du camp pharaon.

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Contexte historique : pourquoi l’Égypte est-elle si importante dans le football africain ?

Pour comprendre l’ampleur de la pression actuelle, il faut replacer l’Égypte dans son contexte historique. Depuis les années 1950, le football est devenu bien plus qu’un sport dans le pays : c’est un vecteur d’identité nationale, un moyen de fierté collective, et parfois, un refuge face aux difficultés économiques et politiques.

L’Égypte détient le record du nombre de titres de CAN : 7 victoires, dont trois consécutives entre 2006 et 2010, sous la houlette de Hassan Shehata. Ces années-là, l’équipe était solide, collective, et dominante. Aujourd’hui, malgré la présence de Salah, l’équipe manque de profondeur et de cohésion. Les jeunes talents émergents — comme Mahmoud Hassan « Trézéguet » ou Omar Marmoush — ne parviennent pas à combler le vide laissé par le retrait progressif des anciens.

En outre, le football égyptien est profondément lié à la vie publique. Les clubs comme Al Ahly et Zamalek ne sont pas seulement des équipes de football : ce sont des institutions sociales, des symboles de résistance, et parfois des acteurs politiques. Lorsque l’équipe nationale perd, c’est toute une nation qui s’affole. Inversement, une victoire peut unir des communautés divisées, ralentir les tensions sociales, voire booster l’économie locale.

C’est pourquoi la CAN 2025 ne se joue pas seulement sur les terrains. Elle se joue dans les rues du Caire, dans les cafés d’Alexandrie, et dans les cœurs de millions de supporters qui voient dans chaque match une chance de redonner du sens à leur fierté nationale.


Impacts immédiats : quand le football rencontre la réalité

Les conséquences de la pression exercée sur l’Égypte — et sur Salah en particulier — dépassent le cadre sportif. Sur le plan économique, une campagne réussie à la CAN pourrait générer des milliards de livres égyptiennes via le tourisme, les sponsors, et les droits médiatiques. À l’inverse, une élimination précoce pourrait aggraver la crise financière du pays, déjà fragilisé par l’inflation et la dépréciation de la livre.

Sur le plan social, le football reste un rare