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Céline Berthon : La Directrice de la DGSI au Cœur des Révélations sur Salah Abdeslam
Dans l'écosystème complexe et souvent opaque de la sécurité intérieure française, certains noms résonnent avec une autorité particulière. Céline Berthon est l'un d'eux. En tant que directrice générale de la Sécurité intérieure (DGSI), elle incarne la première ligne de défense de la République contre les menaces terroristes et les dérives extrémistes. Récemment, ses interventions publiques, particulièrement lors de procès retentissants, ont placé la DGSI sous les projecteurs. Les déclarations de Céline Berthon concernant Salah Abdeslam, figure centrale des attentats du 13 novembre 2015, ont suscité un débat national intense sur la gestion du renseignement, la réinsertion des détenus radicaux et la réalité du risque terroriste.
Cet article se propose d'analyser en profondeur le rôle de Céline Berthon, de décortiquer les révélations qu'elle a partagées sur la menace interne et de replacer ces éléments dans le contexte plus large de la lutte antiterroriste en France.
Une Tutelle Indispensable : Le Rôle de la DGSI et de sa Directrice
Pour comprendre la portée des propos de Céline Berthon, il faut d'abord saisir la nature de l'institution qu'elle dirige. La DGSI, anciennement connue sous le nom de DGRT (Direction du Renseignement et du Terrorisme), est le service de renseignement français chargé de la sécurité intérieure. Son périmètre d'action est vaste : lutte contre le terrorisme, l'espionnage, la criminalité organisée et la délinquance séparatiste.
La directrice générale de la Sécurité intérieure occupe une position stratégique. Elle est l'interlocutrice directe du ministre de l'Intérieur et du Président de la République. Ses décisions et ses analyses orientent les enquêtes et les moyens déployés sur le territoire. Céline Berthon, haute fonctionnaire issue de l'Inspection générale de l'administration (IGA), a été nommée à ce poste crucial en 2017. Son profil discret mais redoutablement efficace a façonné une image d'autorité et de rigueur.
La DGSI travaille en étroite collaboration avec les autres services, comme la DGSE (renseignement extérieur) et la police judiciaire. Cependant, c'est elle qui détient la vision la plus complète de l'architecture du risque interne. Les déclarations de sa directrice ne sont donc jamais anodines ; elles sont le reflet de l'état réel de la menace tel qu'évalué par les meilleurs experts du pays.
Citation Clé : « La menace reste à un niveau très élevé. » (Sous-entendu dans diverses interventions publiques de la DGSI sur la période récente).
Les Révélations Choc sur Salah Abdeslam : Le Tournant du Procès
Le débat public a été secoué en 2022 par les témoignages recueillis lors du procès en première instance des attentats du 13 novembre 2015. Salah Abdeslam, seul survivant du commando terroriste, était au centre de toutes les attentions. C'est dans ce cadre que Céline Berthon a livré une analyse qui a froidement traversé l'opinion publique.
L'Absence de "Projet Attentat" Actif au Moment de son Arrestation
Contrairement à une idée reçue tenace, la DGSI a estimé que Salah Abdeslam ne "méritait" pas sa réputation de "n°1 du terrorisme" au moment précis de son arrestation à Molenbeek, le 18 mars 2016. Selon les informations rapportées par des médias comme Orange, la directrice de la DGSI a indiqué qu'Abdeslam n'était « pas mis en cause dans un projet d'attentat » au moment où les enquêteurs l'ont interpellé.
Cette nuance est fondamentale. Elle suggère que, après sa fuite précipitée de Paris et son retour en Belgique, Salah Abdeslam n'était plus un "bomber" actif mais plutôt un individu en recherche de cachette, peut-être en phase de redéfinition de son projet criminel. Cette analyse de la DGSI a permis d'éviter une surévaluation de sa dangerosité immédiate post-arrestation, tout en confirmant son implication passée indélébile.
La Surveillance de la "Compagne Terroriste" : Le Cas Maëva B.
L'analyse de la DGSI sous la direction de Céline Berthon ne s'est pas arrêtée au profil du terroriste lui-même. Elle a également englobé son entourage immédiat, notamment la sphère affective. Les services de renseignement ont porté une attention soutenue à Maëva B., la compagne de Salah Abdeslam.
Les médias ont fait écho à l'intrigante personnalité de cette femme, placée en garde à vue et soupçonnée de complicité. Les investigations ont révélé une dynamique complexe. Maëva B., convertie à l'islam, semblait avoir adopté un discours radicalement religieux. Des propos tenus par l'un de ses proches, rapportés par Le Parisien et RTL, ont alimenté les soupçons : « Qu'Allah nous éloigne de l'enfer ».
Ces éléments, croisés par le travail de la DGSI, suggèrent que l'entourage d'Abdeslam ne s'est pas contenté de le soutenir matériellement, mais a potentiellement adhéré à son idéologie ou, au minimum, créé un environnement propice à la radicalisation. La surveillance de ce "cercle de proximité" est un pilier de la stratégie de la DGSI : neutraliser non seulement le terroriste, mais aussi le terreau social qui le nourrit.
Contexte et Enjeux : Pourquoi les Paroles de la DGSI Comptent
Les déclarations de Céline Berthon s'inscrivent dans un contexte de tension sécuritaire permanente. La France, visée par le terrorisme islamiste depuis près de deux décennies, a dû adapter sa doctrine de contre-terrorisme.
La Stratégie du "Renseignement de Proximité"
L'un des enseignements majeurs de la gestion des suites de l'affaire Abdeslam est l'importance du renseignement de proximité. La DGSI a massivement investi dans l'écoute et la compréhension des phénomènes de radicalisation dans les quartiers sensibles. Le fait que Salah Abdeslam ait pu se cacher aussi longtemps, puis être arrêté sans projet précis, interroge sur la capacité à repérer les signaux faibles avant qu'ils ne se transforment en actes.
La DGSI de Céline Berthon a dû gérer la "patate chaude" de la réinsertion des djihadistes. La question est brûlante : que fait-on des individus comme Abdeslam une fois incarcérés ? La directrice a souligné la difficulté de maintenir une surveillance totale sur des individus qui, en prison, peuvent soit se radicaliser davantage, soit, au contraire, tenter de dissimuler leur jeu.
La Lutte contre l'Indoctrination en Prison
Les propos de la DGSI mettent en lumière l'échec partiel du système pénitentiaire à isoler les têtes pensantes du terrorisme. Salah Abdeslam, bien que détenu, reste une figure d'autorité pour certains détenus radicalisés. La DGSI doit travailler en binôme avec l'administration pénitentiaire pour déjouer les communications clandestines et les tentatives de poursuite de l'activité terroriste depuis les cellules.
Les révélations sur Maëva B. renforcent cette idée : le terrorisme est aussi une affaire de liens affectifs et de réseaux sociaux, même sous les verrous. La DGSI a dû analyser finement les visites, les lettres et les appels pour comprendre si le couple continuait à constit