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Grève des transports du 2 décembre 2025 : Bilan complet des perturbations et enjeux

Une nouvelle journée de mobilisation s'annonce en France ce mardi 2 décembre 2025, marquée par un appel à la grève lancé par plusieurs syndicats. Cette journée d'action, qui touche particulièrement les transports en commun, les administrations et le secteur éducatif, intervient dans un contexte social tendu, à quelques jours seulement des élections régionales. Pour les usagers et les citoyens, il est essentiel de comprendre la portée de cette mobilisation, les perturbations attendues et les revendications sous-jacentes.

Gare parisienne affichant des panneaux grève

Le cœur de la mobilisation : Pourquoi on grève aujourd'hui ?

Alors que le gouvernement durcit le ton face aux revendications salariales, la mobilisation du mardi 2 décembre prend une dimension nationale. Au cœur des revendications, la défense du pouvoir d'achat et le refus d'une réforme de l'assurance chômage. Cette journée de grève est perçue par les organisations syndicales comme un moment décisif pour faire plier l'exécutif avant la fin de l'année.

Les syndicats, notamment la CGT et Solidaires, ont appelé à bloquer l'économie pour protester contre le projet de loi de finances pour 2026. Si la CFDT et la CFTC n'appellent pas formellement à la grève, elles soutiennent les mobilisations locales, reflétant une certaine unité syndicale sur les fonds du mouvement. Cette mobilisation s'inscrit dans une série d'actions amorcée à l'automne, mais elle revêt une importance particulière en raison de sa proximité avec le calendrier électoral.

"Le gouvernement ferme la porte à une augmentation générale des salaires." - Source : Libération

En effet, comme le rapporte le journal Libération, le gouvernement s'est officiellement opposé à une augmentation générale et automatique des salaires et des pensions, préférant défendre le pouvoir d'achat via des primes ciblées. Cette position ferme de l'exécutif a acté la rupture du dialogue social, rendant la grève du 2 décembre quasi inévitable.

Perturbations prévisibles : Transports, écoles et administrations

Pour les usagers, la journée du mardi 2 décembre s'annonce complexe. Les secteurs les plus touchés seront, comme souvent, les transports et l'Éducation nationale.

Le secteur des transports en première ligne

Le secteur ferroviaire est particulièrement mobilisé. Bien que le préavis de grève soit parfois déposé pour une durée courte (24h ou 48h), ses effets se font sentir dès la veille, notamment sur les trains de nuit et les premiers trains du matin. Le trafic TGV et Intercités est attendu fortement perturbé, avec de nombreux trains supprimés, notamment sur les liaisons Paris-Lyon, Paris-Marseille et Paris-Rennes. Le trafic de banlieue et le RER en Île-de-France devraient circuler normalement aux heures de pointe, mais des ralentissements sont à craindre en journée. Les réseaux de bus et de tramways, notamment à Paris, devraient voir leur trafic fortement réduit, voire à l'arrêt en journée.

Écoles et administrations : Le service public en question

Dans la fonction publique, l'appel à la grève est suivi par plusieurs organisations syndicales. À l'école, la journée pourrait voir une fermeture de nombreuses classes, allant de 20 à 50% selon les départements, obligeant les parents à trouver des solutions de garde d'urgence. Dans les préfectures, les mairies et les administrations fiscales, l'ouverture au public sera très aléatoire.

Parents et enfants face à une école fermée pour grève

Cette mobilisation dans les services publics intervient dans un contexte de tensions fortes sur les salaires. Comme le souligne Le Parisien, les secteurs les plus exposés sont ceux où les salaires sont les plus bas, creusant le fossé avec les revendications portées par la "prime à la pomme" ou les mesures d'urgence évoquées par le gouvernement.

Contexte : Une colère qui gronde depuis l'automne

Il ne faut pas voir cette grève du 2 décembre comme un événement isolé. Elle est le prolongement d'un automne social agité. Les syndicats dénoncent une "injustice fiscale" et un pouvoir d'achat qui n'arrive pas à suivre l'inflation, malgré les aides gouvernementales ponctuelles.

Le poids du calendrier politique

La date du 2 décembre est stratégique. Placée à quelques jours des élections régionales, elle vise à rappeler aux élus locaux et nationaux la colère populaire. Historiquement, les grèves de fin d'année, souvent liées aux négociations salariales de la fonction publique et du secteur privé, sont des moments de crispation forte. Le gouvernement, conscient du risque d'embrasement social, tente de découpler les revendications salariales des discussions sur le budget de l'État. Cependant, la structure même du projet de loi de finances, qui impacte le quotidien des Français, rend ce découplage difficile.

Les positions des parties prenantes

  • Le Gouvernement : Prône la responsabilité budgétaire et refuse l'augmentation générale des salaires, arguant de la nécessité de maîtriser les déficits publics. Il mise sur l'effet des primes pour amortir le choc social.
  • Les Syndicats : Dénoncent une "austérité déguisée". Pour eux, les primes ne font que combler des trous temporaires sans résoudre le problème structurel de l'érosion du salaire réel.
  • Les Usagers : Pris en étau, ils subissent de plein fouet les perturbations. L'opinion publique reste divisée : si la grève est souvent soutenue dans ses principes (défense des services publics), elle est de plus en plus critiquée pour ses conséquences économiques directes sur les ménages et les entreprises.

Impacts immédiats : Économie et social

Les conséquences de cette journée de grève ne se limitent pas aux retards et aux annulations. Elles ont un impact macroéconomique tangible.

Le coût économique de la grève

Le secteur du transport de marchandises est également touché, bien que moins visible pour le grand public que le transport de voyageurs. Les blocages sur le fret ferroviaire et routier perturbent les chaînes logistiques, affectant l'industrie et la grande distribution. Pour le commerce de détail, la journée du mardi, souvent propice aux achats de fin d'année, risque d'être sinistrée dans les zones de grève. Le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc) estime qu'une journée de grève dans les transports coûte plusieurs dizaines de millions d'euros à l'économie française en termes de perte de productivité et de consommation.

Une fatigue sociale palpable

Au-delà des chiffres, c'est la "fatigue sociale" qui est mise en avant par les observateurs. Après plusieurs années de crises successives (Gilets jaunes, Covid, crise énergétique), la société française semble à cran. La grève du 2 décembre est le révélateur d'une défiance accrue envers les institutions. Les syndicats jouent leur crédibilité dans cette bataille, sachant que la mobilisation est difficile à entretenir dans un contexte de précarité économique pour beaucoup de grévistes qui perdent un jour de salaire.

Manifestation dans les rues de Paris lors d'une grève

Perspectives : Vers une résolution ou un hiver social ?

Que réserve l'avenir après cette journée du 2 décembre 2025 ? Plusieurs scénarios sont