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Benyamin Netanyahou à la croisée des chemins : demande de grâce et impasse judiciaire

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou se trouve au cœur d'une tourmente politique et judiciaire sans précédent. Alors que le pays est secoué par des conflits extérieurs et des divisions internes, le chef du gouvernement a choisi une voie radicale pour tenter de sortir de l'ornière : une demande de grâce présidentielle officielle. Ce geste, rendu public ce dimanche 30 novembre 2025, marque un tournant décisif dans le long procès pour corruption qui pèse sur lui depuis des années.

Cette démarche n'est pas anodine. Elle intervient dans un contexte israélien particulièrement tendu, où la société semble fracturée par l'après-7 octobre et la gestion de la guerre à Gaza. En invoquant une "réconciliation nationale", Benyamin Netanyahou tente de transformer une faiblesse judiciaire en atout politique, positionnant sa cause comme celle de tout le pays.

La demande officielle : un coup de théâtre politique

C'est par l'intermédiaire du bureau de la présidence israélienne que l'information a été confirmée. Le Premier ministre a officiellement adressé sa demande de grâce au président Isaac Herzog, ce dimanche 30 novembre 2025. Il s'agit d'une procédure exceptionnelle pour un dirigeant en exercice confronté à de telles charges.

Dans sa déclaration, Benyamin Netanyahou ne s'est pas contenté d'acte administratif. Il a accompagné sa demande d'un discours public, diffusé par vidéos sur les réseaux sociaux, où il pose un constat alarmiste sur l'état de la nation. Selon les rapportages d'agences de presse reprises par les médias israéliens, il a affirmé que la poursuite de son procès « déchire [le pays] de l'intérieur ». Cette rhétorique vise clairement à présenter ses ennuis judiciaires non comme une affaire personnelle, mais comme une source de division nationale qu'une grâce pourrait apaiser.

La demande de grâce est une arme à double tranchant. Contrairement à une simple démission ou à une suspension, une grâce accordée par le président, Isaac Herzog, aurait pour effet d'effacer totalement ou partiellement les condamnations potentielles. Cependant, en la demandant, le Premier ministre admet implicitement l'existence d'une culpabilité aux yeux de l'opinion publique, même s'il continue de clamer son innocence sur le fond.

Les réactions immédiates des médias français

Les grands quotidiens français ont immédiatement relayé l'information, soulignant le caractère historique de la situation. Le Monde a titré sur le fait que Benyamin Netanyahou avait "adressé une demande de grâce officielle", soulignant le côté formel de la démarche. De son côté, Le Parisien a mis en avant l'argumentaire du Premier ministre, reprenant sa citation selon laquelle « la poursuite du procès nous déchire de l'intérieur ». Enfin, Orange a également consacré un article à cette demande, rappelant que le chef du gouvernement est "poursuivi pour corruption". Cette unanimité médiatique montre l'importance géopolitique de l'événement.

Benyamin Netanyahou en procès

Le lourd passé judiciaire : l'affaire des "dossiers 1000, 2000 et 4000"

Pour comprendre la gravité de cette demande de grâce, il faut remonter aux origines des accusations qui pèsent sur le "Bibi" de la politique israélienne. Benyamin Netanyahou est accusé dans trois affaires distinctes, souvent désignées par les numéros 1000, 2000 et 4000.

  1. L'affaire 1000 (Hors contrat) : Elle concerne des cadeaux luxueux ( cigares, champagne, bijoux ) reçus de milliardaires, notamment Arnon Milchan et James Packer, en échange de services ou de faveurs.
  2. L'affaire 2000 (Entente médiatique) : Elle met en cause des pourparlers avec le propriétaire du journal Yedioth Ahronoth, Arnon Mozes, visant à obtenir une couverture médiatique plus favorable en échange d'une loi limitant la concurrence d'un autre journal, Israel Hayom.
  3. L'affaire 4000 (Schantage-Briques) : C'est la plus grave. Elle accuse Benyamin Netanyahou d'avoir accordé des avantages réglementaires à la société de télécommunications Bezeq en échange d'une couverture positive sur le site de news Walla!, appartenant au même milliardaire, Shaul Elovitch.

Le procès s'éternise depuis plusieurs années, avec de multiples reports et rebondissements. L'argument avancé par le Premier ministre est que ce procès interminable empêche le pays d'avancer et polarise l'opinion.

Qui est Benyamin Netanyahou ?

Avant d'être un homme aux prises avec la justice, Benyamin Netanyahou est une figure de la politique israélienne. Issu d'une famille d'intellectuels nationalistes (son père était historien), il a une longue carrière militaire au sein des forces spéciales (Sayeret Matkal). Il a occupé le poste de Premier ministre à trois reprises : de 1996 à 1999, puis de 2009 à 2021, et de nouveau depuis 2022. Président du Likoud, un parti sioniste national-conservateur, il incarne une ligne dure face à l'Iran et un soutien indéfectible aux colonies. Son retour au pouvoir en 2022 s'est fait sur une coalition incluant des partis d'extrême droite, ce qui a exacerbé les tensions sociales bien avant le début de la guerre actuelle.

Un contexte de crise nationale

La demande de grâce n'arrive pas par hasard. Elle s'inscrit dans une période de fragilité intense pour Israël. Le pays est en guerre depuis l'attaque du 7 octobre 2023 par le Hamas. Les opérations militaires se poursuivent à Gaza et au Liban, et la sécurité du pays est une préoccupation quotidienne pour les citoyens.

L'argument de Benyamin Netanyahou selon lequel son procès "déchire" le pays est une tentative de lier les divisions politiques internes à la sécurité nationale. L'idée sous-jacente est que l'unité est nécessaire pour gagner la guerre, et que poursuivre le chef de l'État en temps de guerre est une faute stratégique. C'est un appel à la "trêve judiciaire". Cependant, une partie de la société israélienne, notamment les familles des otages et l'opposition, voit cette demande de grâce comme une tentative de fuite en avant pour éviter la prison, au détriment de la transparence démocratique. Les manifestants anti-Netanyahou (surnommés "Bibi tout court") ont depuis des mois bloqué des autoroutes pour exiger son départ, arguant que l'homme condamné par la justice ne peut pas diriger le pays.

Manifestations israéliennes réformes judiciaires

Les implications immédiates : quid du président Herzog ?

Le feu politique est maintenant dans la cour du président Isaac Herzog. En tant que garant de l'État de droit, il doit traiter cette demande avec la plus grande prudence.

  • Le dilemme juridique : La loi fondamentale d'Israël permet au président d'accorder une grâce "avant, pendant ou après le jugement". Cependant, accorder une grâce avant même la fin du procès (et une condamnation définitive) serait une décision explosive. Cela pourrait être perçu comme

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