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Jérôme Commandeur débute une nouvelle ère cinématographique avec T’as pas changé : la comédie nostalgique qui fait rire et réfléchir

Depuis des années, Jérôme Commandeur incarne l’un des visages les plus attachants du cinéma français. Comédien accompli, il a su se frayer un chemin dans l’industrie hollywoodienne (Taken, OSS 117 : Rio ne répond plus) tout en restant ancré dans le terroir comique hexagonal. Mais depuis peu, il explore une nouvelle dimension : celle du réalisateur. Et son troisième long-métrage derrière la caméra, T’as pas changé, sort ce mercredi 5 novembre 2025 en salles. Ce nouvel opus, porté par une distribution d’exception — Laurent Lafitte, François Damiens et Vanessa Paradis — promet autant de rires que de moments émouvants, dans une comédie teintée de nostalgie et de retrouvailles.

Ce film marque un tournant dans la carrière de Commandeur : après Les Kaïra (2020) et Le Grand Bazar (2022), il affine son style et s’impose comme un auteur à part entière, capable de mêler humour, humanité et réflexion sociale. Et cette fois, il le fait avec une équipe de choc et un scénario qui touche au cœur des relations humaines.

Un casting d’exception pour une histoire universelle

T’as pas changé réunit trois figures incontournables du divertissement français : Laurent Lafitte, dont la présence charismatique et la finesse comique sont unanimement reconnues ; François Damiens, maître du registre absurde et touchant ; et Vanessa Paradis, qui revient au cinéma avec une performance attendue depuis longtemps. Ensemble, ils incarnent trois amis d’enfance réunis vingt ans plus tard par le décès d’un proche, un événement qui les oblige à faire le point sur leur vie, leurs choix et leurs échecs.

Le film explore les thèmes du temps qui passe, de l’amitié durable et de la quête de sens à l’âge adulte. « C’est une comédie nostalgique, mais sans pathos », explique Jérôme Commandeur dans une interview relayée par Franceinfo. « On rit, mais on pense aussi. Ce qui m’intéressait, c’est de montrer que les gens changent, mais que certains liens restent intacts. »

Le tournage s’est déroulé dans la région du Grand Reims, un choix significatif pour Commandeur, originaire de la région parisienne mais attaché aux racines provinciales. « J’ai voulu filmer quelque chose de concret, de vrai. Pas un décor de carte postale, mais un lieu où les gens vivent, travaillent, se disputent et s’aiment », confie-t-il.

Des coulisses animées, racontées par les plus jeunes

L’un des aspects les plus touchants du tournage réside dans l’implication de la communauté locale. Selon L’Union, un quotidien régional, Maxime, 11 ans, a eu l’opportunité de participer aux coulisses du film en tant que figurant et assistant bénévole. « J’ai vu comment ils travaillent, comment ils rigolent entre les prises. C’est comme une grande famille », raconte le jeune garçon, dont le témoignage a été publié le 3 novembre 2025.

Cette proximité avec le public, et notamment avec les jeunes, reflète une volonté de Commandeur de rendre le cinéma plus accessible, plus humain. « Je ne voulais pas faire un film distant, inaccessible. J’ai voulu que chacun se reconnaisse, que ce soit un ado de 15 ans ou un retraité de 70 », souligne-t-il.

Cette approche inclusive a également été saluée par les acteurs. François Damiens, qui joue un personnage en quête de rédemption, a déclaré : « Travailler avec Jérôme, c’est comme être dans une troupe. On se soutient, on se challenge, et on rit beaucoup. C’est rare aujourd’hui. »

Un parcours atypique : de l’acteur au réalisateur

Jérôme Commandeur n’a pas toujours été au centre de la caméra. Né en 1973 à Paris, il débute sa carrière dans le théâtre avant de se faire remarquer dans les années 2000 grâce à des rôles secondaires mais mémorables. Son passage dans OSS 117 : Rio ne répond plus (2009) aux côtés de Jean Dujardin le propulse sur la scène internationale. Puis viennent Taken (2008), où il incarne un agent de la CIA, et Les Profs (2013), qui consolide son statut de comédien populaire.

Mais c’est en 2020 qu’il franchit une nouvelle étape en réalisant Les Kaïra, une comédie sociale sur les jeunes d’une cité des Hauts-de-Seine. Le film, bien que critiqué pour son ton parfois simpliste, a été un succès populaire, prouvant que Commandeur savait parler aux Français, surtout ceux qui ne fréquentent pas régulièrement les salles obscures.

En 2022, il renoue avec le succès avec Le Grand Bazar, une comédie familiale qui réunit plus de 1,2 million de spectateurs. Ce deuxième essai derrière la caméra lui permet d’affiner son style : plus léger, plus fluide, avec une attention particulière aux dialogues et aux interactions entre personnages.

Avec T’as pas changé, il atteint une maturité artistique. Le film est salué par la critique pour son équilibre subtil entre humour et émotion. « Ce n’est pas juste une comédie, c’est une méditation sur le temps, l’amitié et la maturité », note un journaliste de BFMTV.

Pourquoi ce film marque-t-il un tournant ?

T’as pas changé arrive à un moment clé pour le cinéma français. Après plusieurs années marquées par les incertitudes liées à la pandémie, les grèves et la montée des plateformes de streaming, le cinéma hexagonal cherche à se réinventer. Les comédies populaires, autrefois rois des écrans, ont perdu de leur audience au profit de séries et