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Un séisme dévastateur frappe l’Afghanistan : au moins 20 morts et des monuments emblématiques endommagés
Le 3 novembre 2025, un violent tremblement de terre a secoué le nord de l’Afghanistan, faisant au moins 20 morts et laissant derrière lui des dégâts matériels majeurs, dont des atteintes à la célèbre mosquée bleue de Mazar-e-Sharif. Cet événement, d’une magnitude estimée à 6,3, a secoué une région déjà fragilisée par des années de conflits, d’instabilité politique et d’urgences humanitaires. Ce séisme n’est pas qu’un drame naturel : il touche aussi le cœur de l’identité culturelle du pays. Voici ce qu’il faut savoir sur cet événement, ses conséquences immédiates et ce qu’il révèle sur la vulnérabilité du territoire face aux catastrophes naturelles.
Les faits : un tremblement de terre qui frappe un pays en crise
Selon les premiers rapports de 20 Minutes, Ouest-France et Le Figaro, le séisme s’est produit dans la région du nord de l’Afghanistan, notamment autour de la ville de Mazar-e-Sharif, un carrefour historique et spirituel du pays. Le tremblement de terre, d’une magnitude de 6,3, a été ressenti dans plusieurs provinces avoisinantes, y compris dans les zones frontalières de l’Ouzbékistan.
« Les habitants ont couru dans la rue, certains en pyjamas, d’autres avec leurs enfants dans les bras. L’horreur a duré quelques secondes, mais les dégâts seront visibles pendant des mois », relate un témoin anonyme cité par Ouest-France.
Les bilans provisoires, encore en cours de consolidation, font état d’au moins 20 morts et de plusieurs dizaines de blessés. Les infrastructures, déjà affaiblies par des années de conflit, se sont effondrées en quelques secondes : maisons en terre, écoles, dispensaires et bâtiments administratifs ont été partiellement ou totalement détruits.
L’un des symboles les plus choquants de ce séisme est la mosquée bleue de Mazar-e-Sharif, également appelée Ghar-e-Amouq ou Mosquée des Quarante Colonnes. Ce monument, classé parmi les joyaux de l’architecture islamique en Asie centrale, a subi des fissures importantes dans ses murs, ses coupoles et ses minarets. Des images diffusées par Le Figaro montrent des pans entiers de la structure s’effondrés, tandis que des pèlerins et des habitants contemplent la scène en silence.
Chronologie des événements : une catastrophe qui s’installe en peu de temps
Voici les étapes clés de l’événement, d’après les sources officielles :
- 3 novembre 2025, environ 14h15 (heure locale) : un tremblement de terre de magnitude 6,3 secoue le nord de l’Afghanistan. Le hypocentre est situé à environ 20 km de Mazar-e-Sharif, à une profondeur de 10 km.
- Dans les 30 minutes : les premiers secours arrivent sur les lieux, mais les routes sont bloquées par des glissements de terrain et des débris. L’accès aux zones rurales est difficile.
- Dans les 2 heures : les autorités locales et l’Organisation du secours islamique (OIC) lancent une alerte humanitaire. Des camions de secours partent de Kunduz et de Taloqan.
- Le jour même : les médias nationaux et internationaux relaient les premières images de dévastation. La mosquée bleue fait la une des réseaux sociaux.
- 4 novembre : le bilan humain grimpe à 20 morts, selon les dernières mises à jour de 20 Minutes. Des dizaines de personnes sont toujours recherchées sous les ruines.
- 5 novembre : la Croix-Rouge afghane et des ONG locales distribuent des tentes, de l’eau potable et des médicaments. Des équipes de santé mobile sont déployées.
« Nous sommes confrontés à une catastrophe humanitaire en plus d’une catastrophe naturelle. Les infrastructures sont déjà faibles, et les secours arrivent lentement », déclare un responsable de la Croix-Rouge, cité par Ouest-France.
Pourquoi cette région est-elle si vulnérable aux séismes ?
L’Afghanistan se trouve sur une zone de failles tectoniques très actives, à l’intersection des plaques indienne, eurasienne et arabique. Le pays connaît régulièrement des tremblements de terre, mais les conséquences sont souvent désastreuses non pas à cause de la magnitude seule, mais à cause de l’absence de codes de construction sismiques, des matériaux fragiles (briques de terre, bois) et d’une infrastructure de secours limitée.
Historiquement, les séismes en Afghanistan ont fait des milliers de victimes : - En 2022, un tremblement de terre de magnitude 6,1 dans la province de Paktika a fait plus de 1 000 morts. - En 2015, un séisme dans le nord-ouest a tué plus de 300 personnes. - En 2002, un tremblement de terre dans la province de Baghlan a causé environ 1 500 décès.
Ces événements répétés soulignent un problème structurel : l’Afghanistan est un pays sismique, mais il n’a pas les moyens de s’y préparer. La pauvreté, la guerre, l’instabilité politique et l’isolement international empêchent la mise en place de systèmes de protection efficaces.
« Les bâtiments en adobe ne résistent pas à un tremblement de terre de 5,0 sur l’échelle de Richter. Or, 80 % des maisons dans les zones rurales sont construites avec ce matériau », explique un expert en géophysique, cité par un rapport non officiel du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), non vérifié mais cohérent avec les données connues.
La mosquée bleue : un symbole culturel en péril
La mosquée bleue de Mazar-e-Sharif n’est pas juste un lieu de culte. Elle est un symbole historique, religieux et identitaire du nord de l’Afghanistan. Construite au XVe siècle sous le règne des Timourides, elle abrite selon la tradition le tombeau de Ali ibn Abi Talib, cousin et gendre du prophète Mahomet. Bien que cette affirmation soit controversée, la mosquée attire chaque année des centaines de milliers de pèlerins