cosmodrome baikonour
Failed to load visualization
Cosmodrome de Baïkonour : La Fiabilité Russe Ébranlée par un Incident Majeur
Le cosmodrome de Baïkonour, la base spatiale historique louée par la Russie au Kazakhstan, traverse une crise sans précédent. Ce matin, suite au décollage d'une fusée Soyouz transportant un équipage mixte russo-américain, un incident technique grave a endommagé les infrastructures critiques du site. Cet événement remet en cause la capacité de la Russie à maintenir ses engagements orbitaux, notamment à l'égard de la Station Spatiale Internationale (ISS).
Un événement dramatique sur la rampe de lancement
Alors que la fusée Soyouz MS-28 s'apprêtait à emporter trois cosmonautes et astronautes vers l'orbite terrestre basse, la routine habituelle de Baïkonour a été rompue par une déflagration anormale. Selon les rapports initiaux, une anomalie lors de la séparation des premiers étages ou un dysfonctionnement des systèmes d'ancrage au sol aurait provoqué des dommages collatérais importants sur le complexe de lancement.
L'impact n'est pas seulement matériel ; il est symbolique et stratégique. Baïkonour est le berceau de la conquête spatiale, le site d'où Youri Gagarin a décollé en 1961. Aujourd'hui, ce qui reste de la superpuissance spatiale soviétique semble vaciller sous le poids de ces nouveaux dysfonctionnements.
"Le site de Baïkonour a été gravement touché après un lancement ce matin." — Futura-Sciences
L'incident survient à un moment où la Russie tente de préserver sa flotte spatiale face à l'obsolescence de certains équipements et aux sanctions internationales qui limitent l'accès à certaines technologies de pointe.
Chronologie des faits et détails techniques
Pour comprendre l'ampleur de la situation, il est essentiel de se pencher sur la chronologie des événements telle que rapportée par les médias spécialisés.
- Le Décollage : La fusée Soyouz MS-28 a quitté la rampe 31/6 de Baïkonour, transportant un équipage vital pour la rotation de l'équipage de l'ISS.
- L'Incident : Peu après le tir, des témoins et des analyses satellites ont relevé des traces de chaleur et de fumée anormales provenant non pas du moteur, mais des structures avoisinantes.
- Les Dégâts : Le Monde.fr confirme que le cosmodrome a subi des dommages structurels suite au décollage. Il semblerait que les systèmes de captage des gaz d'échappement ou la tour d'aspiration se soient effondrés ou aient subi une défaillance cataclysmique.
L'équipage en orbite mais la Terre solidaire
Heureusement, l'équipage à bord du vaisseau Soyouz est sain et sauf et a atteint l'orbite prévue. Cependant, la question qui brûle toutes les lèvres à Moscou et à Houston est : comment ces astronautes rentreront-ils ?
La fusée Soyouz MS-28 est un vaisseau de transport, mais elle fait aussi office de "canot de sauvetage" pour l'équipage qu'elle amène. Si l'atterrissage de retour devait se produire sur le même site endommagé, la sécurité serait compromise.
Contexte : La dépendance critique de l'Occident
Cet incident remet en lumière une fragilité géopolitique majeure. Malgré les tensions entre l'Occident et la Russie, l'accès à l'ISS reste un effort conjoint. La Russie fournit les moteurs des fusées Soyouz et le service de transport habité, tandis que les États-Unis fournissent les moteurs des fusées Atlas V (via ULA) et les propulseurs des SpaceX Falcon 9 (qui dépendaient historiquement de moteurs russes RD-180, bien que ce lien se rompe progressivement).
Cependant, pour l'équipage actuel et futur, la question est plus immédiate. Comme le rapporte Numerama, l'incident soulève la possibilité que la Russie soit "immobilisée" pour une période prolongée.
Une série d'échecs récents
Baïkonour n'est pas étranger aux incidents ces dernières années. En 2013, un tremblement de terre de magnitude 7,0 avait déjà fissuré les infrastructures. En 2018, une fuite d'hélium avait été détectée sur le vaisseau Soyouz en orbite.
Mais l'incident actuel est différent : il touche la capacité de lancement au sol. Si la rampe de lancement est hors d'état de servir, la Russie ne peut plus envoyer de nouveaux équipages.
Impact immédiat : La menace sur l'ISS
L'impact le plus pressant concerne la Station Spatiale Internationale. L'ISS nécessite une maintenance constante et un roulement d'équipage régulier pour fonctionner.
- Réduction de la cadence : Les lancements russes vont probablement être suspendus le temps des réparations.
- Dépendance accrue : La NASA pourrait devoir compter davantage sur les vols commerciaux américains (SpaceX Crew Dragon) pour maintenir un effectif suffisant sur l'ISS.
- Risque pour l'équipage : Si un incident majeur survenait nécessitant une évacuation rapide, la flotte de Soyouz disponible est limitée.
"La Russie risque de perdre ses vols habités pour deux ans." — Numerama
Cette estimation de deux ans est basée sur la complexité des réparations nécessaires pour sécuriser à nouveau le complexe de lancement. Reconstruire ou réparer des infrastructures aussi complexes que celles de Baïkonour demande du temps, car elles sont vieillissantes.
Perspectives d'avenir : Vers un changement de paradigme ?
Au-delà de la crise immédiate, cet incident pose la question de la souveraineté spatiale russe.
La transition vers Vostotchni
Depuis quelques années, la Russie construit un nouveau cosmodrome, Vostotchni, sur son propre territoire (dans l'Extrême-Orient russe), afin de réduire sa dépendance vis-à-vis du Kazakhstan (Baïkonour). Cependant, ce chantier est miné par les retards et la corruption. L'incident de Baïkonour pourrait accélérer la pression pour finaliser Vostotchni, mais la réalité est que Baïkonour restera indispensable pour les lancements habités encore quelques années.
L'ère des fusées lourdes Angara
La Russie développe également la famille de fusées Angara, plus modernes et écologiques (carburant plus propre), qui devraient remplacer les Proton et Soyouz. Mais là encore, la mise sur orbite de ces lanceurs nécessite des infrastructures que Baïkonour ne possède pas encore toutes.
L'option américaine
Ironiquement, alors que les tensions géopolitiques sont au plus haut, cet incident pourrait rapprocher les agences spatiales. Si la Russie ne peut pas assurer le retour de ses cosmonautes, elle pourrait être contrainte de négocier des places sur les vols Crew Dragon de SpaceX pour ramener ses équipages, une situation impensable il y a dix ans.
Conclusion : Une page se tourne-t-elle ?
L'incident de ce matin au cosmodrome de Baïkonour n'est pas juste une pan