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Agresti-Roubache et Marseille : Face au narcotrafic, la colère et l'espoir d'une ville en lutte
Sabrina Agresti-Roubache, figure politique marseillaise et ministre, se trouve au cœur d'une actualité brûlante où la lutte contre le narcotrafic croise les émotions populaires. Au lendemain d'une marche blanche massive en hommage à Mehdi Kessaci, la cité phocéenne vibre au rythme d'une exigence de sécurité et de dignité.
Le samedi 22 novembre 2025 restera dans les mémoires comme un tournant dans l'expression de la colère citoyenne à Marseille. Des milliers de Marseillais ont défilé pour rendre hommage à Mehdi Kessaci, frère d'Amine Kessaci, un militant connu pour son combat contre les réseaux de drogue, assassiné quelques jours plus tôt. Au milieu de cette foule en deuil et en colère, la présence ou le soutien implicite de figures politiques locales, dont Sabrina Agresti-Roubache, a donné une dimension nationale à cette tragédie locale.
Cet événement n'est pas isolé. Il s'inscrit dans une séquence politico-sociale intense pour la députée des Bouches-du-Rhône, récemment nommée ministre de la Ville, puis Secrétaire d'État, et qui continue de naviguer entre son rôle national et ses ancrages locaux. Le drame Kessaci pose la question de l'efficacité de la politique de la ville et de la sécurité face à la emprise narcotrafic sur certains quartiers.
La mobilisation citoyenne : Une vague d'émotion et de colère
La nouvelle a fait l'effet d'une bombe : Mehdi Kessaci a été tué par balles le 16 novembre 2025, à bord de son véhicule, alors qu'il attendait sa compagne devant son domicile. Ce meurtre a immédiatement réactivé les traumatismes de la ville, rappelant l'assassinat du père d'Amine Kessaci, tué en 2017, et celui de son frère aîné en 2020.
Face à ce drame, la réaction populaire ne s'est pas fait attendre. Le 22 novembre, une marche blanche a rassemblé une marée humaine. Selon les chiffres de la préfecture des Bouches-du-Rhône, près de 6 200 personnes ont convergé vers le rond-point du Cimetière Saint-Pierre, lieu de l'assassinat. Des personnalités politiques de tous bords y ont participé, créant un front commun rare.
L'émotion était palpable, teintée d'une colère croissante contre l'insécurité grandissante. Comme l'a rapporté Le Monde, certains manifestants n'hésitaient pas à dénoncer une "véritable mafia qui s'installe", exigeant une réaction collective forte. Pour la famille Kessaci et les soutiens, il s'agit moins d'un simple fait divers que de la manifestation visible d'une guerre larvée qui ravage certains quartiers.
Sabrina Agresti-Roubache : De la députation au ministère, une position clé
Au cœur de cette actualité, le nom de Sabrina Agresti-Roubache résonne avec force. Née à Marseille, cette femme politique de la majorité présidentielle (Renaissance) a une trajectoire ascendante. D'abord élue députée de la 1re circonscription des Bouches-du-Rhône en 2022, elle a été nommée Secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique, chargée de la Ville, puis auprès du ministre de l'Intérieur.
Si elle n'était pas présente physiquement à la manifestation, son écho politique est omniprésent. Ses prises de position antérieures sur les questions de sécurité et de mixité sociale en font une interlocutrice incontournable. Ses détracteurs comme ses partisans surveillent l'impact de ses fonctions sur le terrain marseillais.
Lors d'une intervention radiophone récente, faisant écho à l'actualité, Sabrina Agresti-Roubache a réagi aux chiffres de la mobilisation. Elle a notamment déploré, selon les retranscriptions, que le nombre de participants (estimé à environ 6 500 par les organisateurs) témoignait d'un changement d'époque, suggérant peut-être une lassitude ou une impuissance face à la vague de violence.
Contexte : Marseille, une ville au bord de l'asphyxie ?
Pour comprendre la portée de ces événements, il faut remonter le fil de l'actualité récente. Marseille est prise en étau entre une violence criminelle qui s'expose au grand jour et une population qui aspire à la paix.
La mort de Mehdi Kessaci n'est qu'une pépite douloureuse dans un gisement de violence qui semble inépuisable. La presse nationale, notamment Libération, a souligné que "plusieurs milliers de Marseillais ont fait corps pour soutenir la famille Kessaci face au narcotrafic". C'est le mot d'ordre : l'union contre un fléau qui gangrène la vie quotidienne.
Le contexte politique est également à prendre en compte. Sabrina Agresti-Roubache a connu une promotion rapide, passant du rang de députée à celui de ministre lors du remaniement de juillet 2023. Cette ascension met les projecteurs sur ses actions passées et futures. Son rachat, avec son mari, du journal La Marseillaise en 2023 avait déjà fait parler, signe de son ambition et de son ancrage médiatique.
Les sources officielles, comme le site de l'Assemblée nationale, rappellent son rôle de parlementaire active, mais c'est sur le terrain de la "Ville" et de la "Cohésion des territoires" que son bilan sera désormais jugé. La situation actuelle est un test grandeur nature pour les politiques publiques de désenclavement et de sécurité.
Les impacts immédiats : Un sursaut citoyen et politique ?
La mobilisation du 22 novembre a eu des effets immédiats sur le débat public. Elle a brisé un relatif silence pour placer la lutte anti-drogue au sommet de l'agenda politique, juste avant une période de fin d'année traditionnellement chargée.
- Le réveil politique : La présence de tous les élus, de la gauche à la droite, sur le parcours de la marche blanche a montré une unité rare. C'est une réponse directe aux appels de la famille Kessaci, qui demande que "la politique s'empare du sujet".
- La pression sur l'exécutif : Pour Sabrina Agresti-Roubache, en sa qualité de ministre chargée de la Ville et de la Sécurité (via ses fonctions passées ou actuelles au sein du gouvernement), la pression monte. Les citoyens attendent des actes, pas seulement des mots.
- Le climat social : La peur est palpable. Les témoignages recueillis par les médias font état de familles épuisées par la peur des règlements de comptes. La marche blanche a permis de verbaliser cette souffrance collective.
Le lourd passé et l'avenir incertain de la lutte anti-drogue
L'analyse ne serait pas complète sans évoquer le passé récent de la lutte contre le narcotrafic à Marseille. La ville a connu une guerre des gangs particulièrement sanglante entre 2015 et 2020, avec un pic de 36 homicides liés au trafic en 2022. Si les autorités affichent une volonté de fer, les résultats semblent parfois à la peine.
La famille Kessaci symbolise cette rés
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