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Michel Goya : L'analyse lucide d'un expert militaire face aux turbulences géopolitiques

Dans un monde où les conflits s'interconnectent et où les alliances se réorganisent, la voix des experts militaires devient un phare indispensable pour le grand public. Michel Goya, ancien colonel des troupes de marine et historien militaire reconnu, s'est imposé comme une figure de proue de l'analyse stratégique en France. À l'heure où la guerre en Ukraine redéfinit les contours de la sécurité européenne et où les tensions entre Washington et Moscou s'accentuent, son expertise offre une grille de lecture essentielle. Cet article retrace le parcours de cet observateur averti et décrypte ses prises de position récentes sur les enjeux majeurs de notre temps.

Un parcours militaire au cœur des opérations

Pour comprendre la pertinence des analyses de Michel Goya, il faut d'abord saisir la profondeur de son expérience terrain. Issu du corps des troupes de marine, il a consacré sa carrière active à la défense des intérêts de la France outre-mer et dans les zones de crise. Son statut de colonel lui a conféré une compréhension intime des mécanismes de décision militaire et des réalités du combat.

Aujourd'hui reconverti dans l'écriture et l'enseignement, il ne s'est jamais éloigné des casques et des cartes. Ses ouvrages, notamment ceux centrés sur l'infanterie — qu'il considère comme l'arme centrale des conflits modernes — témoignent de cette passion. Comme il l'a souligné dans une interview pour La Voie de l'Épée, "ce sont les fantassins qui gagnent ou perdent les guerres". Cette conviction, forgée sur le terrain, guide aujourd'hui ses commentaires sur l'état des armées mondiales.

Le contexte géopolitique actuel : un monde en ébullition

L'actualité récente a placé Michel Goya sur le devant de la scène médiatique, notamment en tant qu'analyste quotidien pour les chaînes d'information continue. Ses interventions s'inscrivent dans un contexte international d'une complexité rare, marqué par la guerre en Ukraine et le retour de l'instabilité diplomatique.

Les tensions autour du plan de paix ukrainien

Le débat sur la fin du conflit ukrainien est devenu un véritable champ de bataille diplomatique. Les récentes déclarations des dirigeants mondiaux, rapportées par des médias fiables comme BFMTV et Le Figaro, alimentent les analyses des experts. Emmanuel Macron a récemment insisté sur la nécessité d'inclure des "éléments de dissuasion" dans tout plan de paix, affirmant que sans eux, les Russes "trahiront leur promesse".

Cette posture française se heurte à des stratégies concurrentes. Donald Trump, quant à lui, a laissé entendre que son plan de paix n'était pas une "dernière offre", suggérant une approche par la négociation directe, voire la pression commerciale. Michel Goya, en observateur averti, analyse ces déclarations non pas comme de simples joutes oratoires, mais comme des signaux stratégiques majeurs. Il souligne que la crédibilité des garanties de sécurité est l'enjeu ultime de ces discussions, une opinion qui rejoint les craintes exprimées par les spécialistes internationaux.

L'influence russe et la perception de la menace

L'analyse de la menace russe est un autre pilier de l'actualité traitée par Michel Goya. Les propos de Fiona Hill, spécialiste de la Russie citée par Le Monde, selon lesquels "les États-Unis accordent une énorme influence à la Russie sur l’Europe", résonnent fortement avec les avertissements lancés par l'ancien colonel.

Goya ne se contente pas de suivre l'actualité diplomatique ; il décrypte la capacité militaire réelle de Moscou. Selon des sources complémentaires, il a récemment alerté sur le fait que "la Russie est beaucoup plus dangereuse en 2025 qu'en 2022". Cette affirmation ne doit pas être prise à la légère. Elle repose sur l'observation de l'adaptation rapide de l'armée russe, qui a su corriger ses erreurs initiales, développer ses capacités de production de drones et renforcer son infanterie. Pour Goya, sous-estimer cette évolution serait une erreur stratégique majeure pour les démocraties occidentales.

L'infanterie au centre de la nouvelle guerre

Au-delà de l'actualité brûlante, Michel Goya porte un regard de long terme sur l'évolution des conflits. Son dernier livre, centré sur le fantassin, met en lumière une réalité souvent oubliée par les théoriciens de la "guerre aérospatiale" : l'infanterie reste l'arme de la victoire.

Dans un entretien récent, il a déclaré : "L'infanterie est la priorité car c'est l'arme où l'on meurt le plus". Cette phrase, lourde de sens, rappelle que la technologie, aussi avancée soit-elle, ne remplace pas l'homme pour le contrôle du terrain. Le conflit ukrainien lui a donné raison : après une phase de guerre électronique et de duels d'artillerie, la guerre est revenue à des affrontements d'infanterie brutaux, où la ténacité et la logistique priment.

Il critique régulièrement les politiques de défense qui privilégient les systèmes d'armes coûteux au détriment de la modernisation et du nombre des unités d'infanterie. Pour lui, une armée moderne doit être une armée complète, capable de s'adapter à toutes les échelles du conflit, de l'embuscade à la bataille divisionnaire.

La posture de l'expert face aux médias

La médiatisation croissante de Michel Goya pose aussi la question du rôle de l'expert militaire dans la démocratie. Dans un article de L'Éléphant, la revue, il est décrit comme un historien militaire qui sait rendre accessible des concepts complexes. Son passage quotidien sur les plateaux télé en fait une figure familière, mais il veille à garder une distance critique.

Il rappelle souvent que la guerre n'est pas seulement l'affaire des soldats, mais de la nation. Dans ses chroniques, il insiste sur la nécessité d'une mobilisation intellectuelle et industrielle. Face à des adversaires qui n'hésitent pas à mobiliser toutes leurs ressources, la France et ses alliés doivent, selon lui, retrouver une culture de la défense globale. Ses propos, qu'il s'agisse d'analyser les incursions de drones ou de décrypter les manœuvres de la flotte russe, visent toujours à élever le débat public au-dessus de la simple émotion.

Immédiateté et perspectives : Ce qui nous attend

L'analyse de Michel Goya a des implications immédiates pour la compréhension de l'actualité. Elle nous invite à lire les communiqués de guerre avec un œil critique et à ne pas se fier aux apparences.

Les risques immédiats

Actuellement, l'alerte principale reste la capacité de la Russie à lancer une nouvelle offensive ou à intensifier sa guerre hybride contre l'Europe. Les incursions, les cyberattaques et la désinformation sont des armes déjà déployées. L'analyse de Goya suggère que la France doit se préparer à une instabilité durable, nécessitant une vigilance accrue non seulement à l'Est, mais aussi dans ses territoires d'outre-mer, comme évoqué dans certains de ses écrits sur les menaces nord-africaines.

Le futur des alliances

À l'horizon 2025-