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Nouveau Congé Naissance : Tout Ce Qu'il Faut Savoir sur la Mesure Approuvée par l'Assemblée
La politique familiale en France connaît un tournant décisif. Alors que le débat sur la natalité n'a jamais été aussi vif, une nouvelle mesure phare fait son entrée dans le code de la famille. L'Assemblée Nationale a donné son feu vert à la création d'un nouveau congé naissance, une initiative gouvernementale ambitieuse visant à offrir aux parents une flexibilité inédite pour s'occuper de leurs enfants.
Cette réforme, inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026, promet de redéfinir les premiers mois de la vie d'un enfant pour des milliers de familles françaises. Mais quelles sont les implications réelles de cette nouvelle forme de congé ? Voici une analyse détaillée de ce qui change, pourquoi c'est une décision historique et ce que cela signifie pour les parents.
Le cœur de la réforme : deux mois supplémentaires pour les parents
La mesure adoptée par les députés le mercredi 12 novembre 2025 est claire : elle instaure un congé supplémentaire de naissance. Il ne s'agit pas de remplacer les congés maternité et paternité existants, mais bien de s'y ajouter.
Selon les rapports de l'Assemblée, validés par une large majorité (288 voix contre 15), chaque parent pourra bénéficier de jusqu'à deux mois de congé supplémentaire. Cette durée est partagée entre les deux parents, ce qui leur donne une liberté de gestion considérable. Ils pourront choisir de prendre ce temps chacun de manière simultanée ou successivement, offrant ainsi une couverture plus longue pour la garde du nouveau-né.
Cette initiative fait suite à un mouvement amorcé lors du précédent quinquennat avec l'allongement du congé paternité, réaffirmant la volonté de l'État de soutenir les jeunes parents.
Une réponse à une urgence démographique ?
Le contexte de cette réforme n'est pas anodin. La France traverse une crise de natalité historique, avec des chiffres en baisse constante depuis plusieurs années. Le gouvernement considère l'adoption de ce nouveau congé naissance comme un levier essentiel pour "sécuriser le projet parental".
En offrant plus de temps pour le lien parent-enfant sans pénaliser financièrement les familles, l'État espère lever certains freins à l'envie d'enfant. C'est un choix de société fort, qui place le temps familial au centre des priorités budgétaires, malgré les contraintes économiques actuelles.
Chronologie et statut actuel de la loi
Pour bien comprendre où en est la mesure, il est crucial de distinguer l'adoption en première lecture de la mise en application effective.
- Le Vote (12 novembre 2025) : L'Assemblée Nationale a voté l'amendement créant ce congé dans le cadre du budget de la Sécurité sociale 2026. C'est une étape fondamentale, mais non finale.
- La Suite du Processus : Pour que la loi soit définitivement entérinée, le budget de la Sécurité sociale dans son ensemble doit être voté définitivement, puis promulgué.
- Entrée en vigueur : La date exacte de mise en place reste soumise au calendrier parlementaire final. De plus, certains détails techniques (notamment le mode d'indemnisation) devront être précisés par des décrets d'application pris ultérieurement.
Comme le souligne Ouest-France, cette création est une mesure phare du budget, mais elle s'inscrit dans un contexte budgétaire serré, ce qui pourrait influencer le rythme de sa mise en œuvre.
Le débat financier : "La France n'a plus les moyens" ?
L'adoption de ce congé ne s'est pas faite sans un débat houleux sur son coût. Si la mesure est accueillie favorablement par les futurs parents et certains associations familiales, elle fait face à une critique économique virulente.
Des voix se sont élevées pour questionner la soutenabilité financière d'une telle mesure au moment où l'État doit trouver des marges de manœuvre pour équilibrer ses comptes. L'argument principal des opposants est résumé dans un édito récent de BFMTV : "La France n'a plus les moyens" de telles dépenses.
Cette tension entre ambition sociale et rigueur budgétaire est le nerf de la guerre politique actuelle. Le soutien à la natalité a un coût, estimé à plusieurs centaines de millions d'euros pour le régime d'assurance maternité, une somme qui doit être compensée ailleurs dans le budget de la Sécu.
Comment fonctionnera le nouveau congé naissance ?
Basé sur les informations consolidées par les médias nationaux (Le Parisien, Capital, etc.), voici les mécanismes attendus de cette nouvelle prestation :
- Nature du congé : Il s'agit d'un congé supplémentaire, dit "de naissance", qui vient s'ajouter aux périodes de congé maternité (pour la mère) et paternité (pour le père ou le conjoint).
- Durée : Jusqu'à deux mois (ou 8 semaines) par parent. L'usage de cette durée reste flexible.
- Indemnisation : C'est un point crucial. Si le principe est voté, le montant exact de l'allocation n'est pas encore figé. Il devra être fixé par décret. Toutefois, les discussions précédentes suggèrent une indemnisation qui pourrait s'aligner sur le pourcentage du salaire brut habituellement perçu pendant les congés parentaux actuels (souvent autour de 50% ou 60% dans la limite d'un plafond).
- Bénéficiaires : Les deux parents (biologiques ou adoptifs) pourront en théorie en bénéficier, renforçant ainsi le principe de partage des responsabilités.
Contexte : La France, une exception européenne en matière de congés
La France est déjà l'un des pays les plus généreux au monde en matière de congés parentaux. Avant cette réforme, un couple pouvait déjà compter sur : * Un congé maternité de 16 à 18 semaines (voire plus pour les grossesses multiples). * Un congé paternité de 25 jours (qui avait été allongé récemment). * Un congé parental d'éducation pouvant aller jusqu'à 3 ans (partiel ou total).
L'ajout de ce nouveau congé naissance porte donc la couverture potentielle à plus de 5 ou 6 mois consécutifs pour un couple qui utiliserait tous ses droits, sans compter le congé parental optionnel.
Cette abondance de congés est unique en Europe, où beaucoup de pays (comme le Royaume-Uni ou les pays scandinaves) privilégient souvent des congés plus courts mais mieux rémunérés.
Une mesure pour changer les mentalités ?
Au-delà du cadre légal, cette réforme vise un changement sociétal. En donnant au père (ou à l'autre parent) une durée plus longue et plus souple, l'État espère encourager une répartition plus égalitaire des tâches domestiques et de l'éducation dès la naissance.
L'idée sous-jacente est que plus le père est impliqué tôt, plus l'équilibre professionnel/familial sera durable sur le long terme.
Impacts immédiats et perspectives d'avenir
L'adoption de ce texte a déjà des répercussions.
Pour les entreprises : La perspective de voir les salariés s'absenter plus longtemps pose des
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