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La Bonne Étoile : Le Rire Face à l'Histoire, le Nouveau Défi Tragi-Comique de Pascal Elbé
Le réalisateur Pascal Elbé revient sur grand écran avec La Bonne Étoile, une comédie audacieuse se déroulant en 1940. Portée par le talent comique de Benoît Poelvoorde, cette nouvelle œuvre tente l'exercice périlleux de mêler humour et drame au cœur de la Seconde Guerre mondiale. Un film qui divise déjà la critique et intrigue le public.
En cette fin d'année 2025, le paysage cinématographier français s'illumine d'une proposition originale et décalée. Pascal Elbé, déjà connu pour sa capacité à croiser les genres, signe avec La Bonne Étoile une immersion dans la France de l'Occupation. Mais attention, il ne s'agit pas d'un film de guerre classique. C'est une "Grande Vadrouille" revisitée, une comédie à gros sabots où la lâcheté et la survie se mêlent dans un équilibre fragile. Au cœur de cette tempête historique, on retrouve Benoît Poelvoorde, incarnant un déserteur prêt à tout pour sauver sa peau, même à se faire passer pour juif.
Ce film soulève immédiatement des questions essentielles : Comment rire face à l'Histoire tragique ? Comment aborder la judéophobie et la lâcheté humaine avec justesse ? Nous décortiquons pour vous cette sortie très attendue, en nous basant sur les analyses des plus grands journaux français.
Le Synopsis : Une Identité Volée au Péril de sa Vie
Pour comprendre les enjeux de ce film, il faut d'abord plonger dans son récit. L'action se situe en 1940, une période où la France bascule et où la misère s'installe. Jean Chevalier, le personnage central interprété par Pascal Elbé lui-même, est un homme au bord du gouffre. Avec sa famille, il traverse une crise profonde. C'est dans ce contexte de désespoir que le destin le met sur la route de Victor, un déserteur belge joué par Benoît Poelvoorde.
C'est là que l'histoire bascule dans la farce tragique. Pour échapper aux autorités militaires, Victor décide d'endosser une identité qui devrait, selon sa logique tordue, le protéger : celle d'un Juif. L'idée est simple : qui irait chercher un déserteur juif en plein cœur de l'antisémitisme ambiant ? Cette prémisse pose le décor d'une comédie des erreurs où chaque instant peut basculer du rire aux larmes. Comme le résume Le Monde, il s'agit d'une « comédie à gros sabots avec Benoît Poelvoorde en homme lâche dans la France de 1940 » [^2]. Le film explore comment cette supercherie va rapprocher ces deux hommes, un lâche fuyant et un homme accablé par le sort, et comment la solidarité peut naître dans les situations les plus inattendues.
La Réception Critique : Un Film qui Divise le Monde du Cinéma
Dès sa sortie, La Bonne Étoile a suscité des réactions contrastées, signe d'un film qui ne laisse pas indifférent. Les trois grands quotidiens nationaux ont tous salué l'intention du réalisateur tout en pointant du doigt ses faiblesses.
Le Figaro : Une "Grande Vadrouille" Moderne
Pour Le Figaro, le film réussit son pari de renouer avec une tradition comique française bien connue. Dans leur critique, ils qualifient le film de « La Grande Vadrouille version Poelvoorde » [^1]. Cette comparaison est lourde de sens. Elle évoque un cinéma populaire, où l'humour sert de bouclier face à l'adversité, mais où le contexte historique reste sérieux. Le journal semble apprécier la performance de Poelvoorde, dont le talent comique vient éclairer un scénario qui pourrait sinon être bien sombre.
Le Monde : Une Farce aux Sabots Lourds
Le ton est un peu plus mesuré du côté de la rédaction du Monde. Si le journal reconnaît l'audace du projet, il n'hésite pas à parler de « comédie à gros sabots » [^2]. Cette expression suggère un humour un peu forcé, peut-être trop visible, qui manquerait de subtilité. L'analyse met en lumière le personnage de Poelvoorde, un "lâche" qui sert de catalyseur à l'intrigue, mais suggère que la mise en scène pourrait parfois sacrifier la nuance au profit du rire facile.
Télérama : Gentillesse et Clichés
C'est sans doute la critique la plus nuancée, et peut-être la plus sévère. Télérama qualifie le film de « gentiment désuet mais méchamment cliché » [^3]. Pour le magazine de référence, Pascal Elbé se serait trop appuyé sur des archétypes connus, oubliant peut-être la modernité nécessaire pour traiter un sujet aussi sensible. La "gentillesse" du film est à double tranchant : elle le rend accessible, mais risque de diluer la portée de son propos sur l'antisémitisme et la traîtrise.
Contexte et Enjeux : Pourquoi ce Film a-t-il tant d'importance ?
Au-delà des critiques, La Bonne Étoile s'inscrit dans une démarche artistique et sociétale forte de la part de Pascal Elbé.
Traiter l'Antisémitisme par le Rire
Comme le souligne CNews dans ses analyses, Pascal Elbé traite ici de l'antisémitisme avec une « apparente légèreté, mais non sans émotion » [^9]. C'est le cœur du débat : utiliser l'humour, et notamment la figure du lâche (Poelvoorde), pour déconstruire les préjugés. Le personnage de Victor utilise la "couverture" juive pour survivre, ignorant tout de la réalité de ceux qu'il prétend être. Ce mélange des genres permet d'aborder l'horreur de la guerre avec un angle inédit. Le site Bulles de Culture note d'ailleurs que le film est une « démonstration virtuose pour tout scénariste réalisateur voulant mêler le rire et le drame de manière intelligente » [^4].
Un Tournage ancré dans le réel
Il est intéressant de noter que le film a été tourné dans les Vosges et le Grand Est. Cette ancrage géographique n'est pas anodin. Comme le rapportent certains médias, le film revendique une identité régionale forte [^8]. Le choix de paysages réels pour recréer la France de 1940 ajoute une couche d'authenticité à cette fable. C'est aussi une façon de valoriser le cinéma "fait en France", un enjeu économique et culturel majeur pour l'industrie du septième art hexagonal.
L'Impact Actuel : Le Public et l'Industrie du Cinéma
Sortir un tel film en novembre 2025 n'est pas neutre. Il s'inscrit dans une période où le cinéma français recherche encore ses repères après plusieurs années complexes.
La Quête du "Polar Populaire"
Le cinéma de Pascal Elbé, et particulièrement ce film, s'inscrit dans une volonté de faire du cinéma populaire intelligent. Après On est fait pour s'entendre (2021), Elbé confirme sa place parmi les réalisateurs capables de faire rire et réfléchir le grand public. La présence de Benoît Poelvo
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Avis : La Bonne étoile - Page 3
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