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Juventus – Cremonese : Le début d’une nouvelle ère sous Spalletti ?

Le choc entre la Juventus et la Cremonese ne fait pas que marquer le calendrier de la Serie A en cette saison 2025-2026. Il incarne aussi un moment symbolique : la première apparition publique du nouveau visage de la Juve sous la direction d’Luciano Spalletti, un entraîneur qui porte en lui les espoirs d’un renouveau pour le club turinois. Ce match, bien que face à une équipe reléguée en Serie B, capte l’attention des médias et des supporters italiens. Pourquoi ? Parce que chaque détail, chaque choix tactique, chaque absente convoquée, devient un message. Et cette fois, la Juve entre dans une phase de transition dont les premiers signes sont déjà scrutés comme une boussole.

Spalletti choisit sa Juve : les premiers signes d’un renouvellement

Le 1er novembre 2025, Corriere dello Sport a révélé une première ébauche de la formation probable que Spalletti alignera contre la Cremonese. Ce n’est pas une simple composition d’équipe : c’est le premier acte d’un projet tactique en construction. Spalletti, connu pour son style élégant, son jeu de possession et son exigence en matière de discipline, a hérité d’un collectif en mutation. Certains joueurs clés du passé sont en fin de cycle, d’autres jeunes talents attendent leur chance.

Selon les analyses du Corriere dello Sport, le 4-2-3-1 serait le schéma privilégié, avec une double sentinelle derrière un trio offensif mobile. Les noms qui ressortent avec insistance : Vlahović en pointe, Chiesa sur l’aile droite, Koopmeiners en numéro 10, et Locatelli au cœur du jeu. Mais ce qui attire surtout l’attention, ce sont les exclusions surprises.

« Spalletti ne joue pas les continuités. Il joue les convictions. »
— Commentaire d’un analyste de Tuttosport après l’annonce des convocations.

Les absences qui font parler : Yildiz et Kelly non convoqués

La vraie bombe a éclaté le 31 octobre 2025, via La Gazzetta dello Sport : Kenan Yildiz et Lloyd Kelly, deux joueurs attendus comme des piliers du futur, ne figurent pas dans la liste des convoqués pour le match contre la Cremonese.

Cette décision a immédiatement suscité des réactions contrastées :

• Pour les partisans de Spalletti, c’est une preuve de rigueur : le technicien veut mettre en place un groupe uni, discipliné, et prêt à mener le jeu, pas un laboratoire expérimental.
• Pour les fans plus jeunes, c’est une déception. Yildiz, 19 ans, est perçu comme l’un des plus grands espoirs du club. Son absence, même si elle est temporaire, interpelle.

La Gazzetta a tenté d’obtenir des explications, sans succès. Le staff de Spalletti a seulement répondu par un bref communiqué :

« Les choix sont motivés par l’état de forme, la tactique et la stratégie de groupe. Tous les joueurs sont importants, mais pas tous sont prêts à jouer ce rôle précis. »

Cette réponse, sobre et ferme, rappelle le style de Spalletti : il ne joue pas au consensus, il construit un projet.

Le match en direct : formations, tactiques et premières impressions

Comme le rapporte Tuttosport dans sa couverture en temps réel, le match Juventus – Cremonese a été un terrain d’expérimentation tactique. Dès les premières minutes, on a pu observer :

• Un pressing haut et coordonné, typique du style Spalletti.
• Un recul du milieu offensif (Koopmeiners), plus en retrait que sous Allegri.
• Un usage intelligent des ailes, avec Chiesa et McKennie qui alternent entre appui offensif et retour défensif.
• Un gardien (Szczęsny) qui sort fréquemment des cages, participant au build-up — un signe d’un jeu plus moderne.

La Cremonese, bien que plus faible sur le papier, a tenu le choc pendant 30 minutes, profitant de quelques erreurs de concentration. Mais dès le 38e, Vlahović a ouvert le score d’une tête puissante sur un corner, marquant son premier but sous les ordres de Spalletti.

« Ce but, c’est le symbole d’un début. Pas parfait, mais déterminant. »
— Commentaire en direct sur Tuttosport.

À la pause, la Juve dominait 1-0, mais surtout elle dominait le jeu : 62 % de possession, 14 tirs, 8 cadrés. Une domination qui n’avait pas été vue à ce niveau depuis plusieurs mois.

Contexte historique : la Juve à la croisée des chemins

Pour comprendre l’importance de ce match, il faut replacer la Juventus dans son contexte historique et culturel.

Un club en mutation

Depuis la fin du cycle Allegri (2021), la Juve traverse une période de transition. Le club a perdu son statut de souverain incontesté de la Serie A. L’arrivée de clubs comme l’Inter, le Milan ou l’Atalanta a redessiné le paysage. En parallèle, les finances du club ont été affectées par les sanctions UEFA (exclusion de la Ligue Europa en 2024), ce qui a contraint le club à réduire ses dépenses et à investir dans la jeunesse.

Spalletti, un choix stratégique

L’arrivée de Spalletti, en remplacement de Thiago Motta (parti à l’Inter), a été vivement discutée. Certains le voyaient comme un retour au passé, d’autres comme un entraîneur visionnaire, capable de moderniser le jeu de la Juve sans sacrifier son identité.

Spalletti, double champion d’Italie avec l’Inter (2006, 2007) et vainqueur de la Coupe de l’UEFA avec l’AS Roma (2008), est connu pour : - Son jeu de possession contrôlé - Son amour des joueurs techniques - Sa capacité à former les jeunes

Mais il est aussi critiqué pour : - Un manque de résultats en Ligue des Champions - Une tendance à laisser des jeunes joueurs sur le banc lors des grands matches

Ce match contre la Cremonese, donc, n’est pas qu’un duel de Serie A : c’est un test de crédibilité pour Spalletti et pour le projet Juve.

Les enjeux immédiats : pression, résultats, et image

Le match a eu plusieurs effets immédiats, tant sur le plan sportif que médiatique.

1. La pression sur les jeunes

En excluant Yildiz et Kelly