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Le Prince Andrew et la lignée royale : une chute qui résonne à Londres et au-delà
La monarchie britannique traverse une période de turbulences sans précédent depuis plusieurs années, et le dernier épisode, le Prince Andrew, éclate avec une force particulière. En janvier 2022, le prince a perdu ses titres royaux, ses grades militaires et son appellation « Sa Majesté », un revers historique qui a secoué le protocole royal. Mais malgré cette chute, une question demeure : le Prince Andrew reste-t-il dans la lignée de succession au trône britannique ? Cette question, qui semble simple, cache une complexité institutionnelle, médiatique et symbolique. Et les dernières déclarations officielles n’ont fait qu’alimenter le débat.
Ce qui s’est passé : les faits vérifiés
En janvier 2022, le Prince Andrew, fils de la reine Élisabeth II et frère du roi Charles III, a été officiellement retiré de ses fonctions publiques par Buckingham Palace. Cette décision, annoncée dans un communiqué, marquait la fin d’une longue pression médiatique et institutionnelle liée à ses liens avec l’ancien financier Jeffrey Epstein, accusé de traite des êtres humains et de pédophilie.
Le prince, qui a été poursuivi en justice par Virginia Giuffre pour agression sexuelle – une affaire qu’il a finalement réglée à l’amiable en 2022 sans reconnaître la culpabilité – a perdu :
- Son titre de Prince Royal (His Royal Highness)
- Ses grades militaires, y compris celui de vice-amiral de la Royal Navy
- Sa représentation officielle aux cérémonies nationales
Ces retraits, décidés par la reine Élisabeth II en concertation avec le roi Charles (alors prince de Galles), ont été présentés comme une mesure définitives et irréversibles. Comme le rapporte The Hill, la famille de Virginia Giuffre a déclaré que « elle a réussi à abattre un prince », soulignant l’ampleur symbolique de cette chute.
« Ce n’est pas une sanction judiciaire, c’est une sanction morale et institutionnelle. »
— Analyse de The New York Times, octobre 2025
Malgré cela, le Prince Andrew n’a pas été écarté de la ligne de succession. Selon un communiqué du gouvernement britannique cité par la BBC, il n’y a aucun projet de modifier la loi de succession pour le retirer. Il reste 8e dans l’ordre du trône, derrière ses neveux, nièces et leurs enfants.
Les dernières mises à jour : ce que dit l’institution
Depuis la perte de ses titres, le Prince Andrew a vécu dans le retrait médiatique, mais pas dans l’anonymat. Voici les développements clés, en ordre chronologique :
Janvier 2022 : Retrait des titres royaux
Buckingham Palace annonce que le prince ne représentera plus la famille royale à aucun événement officiel. Il perd aussi ses rôles de soutien à la reine.
Février 2022 : Règlement à l’amiable avec Virginia Giuffre
Le prince paie 12 millions de livres sterling (environ 14,5 millions d’euros) à Giuffre dans le cadre d’un accord hors cour, sans admettre les faits. Le montant est partiellement couvert par des fonds privés, notamment des revenus de son exploitation agricole à Royal Lodge.
Avril 2023 : Confirmation de son maintien dans la succession
Le gouvernement britannique réaffirme, via un document interne cité par la BBC, que le Prince Andrew reste dans la ligne de succession. Aucune loi n’a été modifiée, et aucune proposition de loi n’est en cours.
Octobre 2025 : Analyse post-événement de The New York Times
Le journal américain publie une enquête approfondie sur l’avenir du prince. Il souligne que, même sans titres, son statut héréditaire est incontestable : il est le fils d’un souverain, et la loi de succession de 1701 ne permet pas de retirer un descendant de la lignée sans procédure législative explicite.
« Il n’est plus prince au sens protocolaire, mais il reste prince par le sang. »
— The New York Times, 31 octobre 2025
Décembre 2025 : Silence royal, mais pas d’exclusion
Le roi Charles III, dans un discours à la Cour suprême, évoque la « nécessité de moderniser la monarchie », mais ne mentionne pas Andrew. Pourtant, des sources proches de l’institution confirment que aucun plan d’exclusion n’est à l’étude.
Pourquoi cette situation est unique ? Un peu d’histoire
Pour comprendre l’ampleur de ce dossier, il faut remonter à la Succession to the Crown Act 2013, qui a modernisé le système britannique. Cette loi a :
- Abrogé la préséance masculine (les filles peuvent maintenant succéder avant leurs frères)
- Autorisé le mariage avec un catholique sans perdre son rang
- Mais n’a pas établi de mécanisme de retrait pour les membres de la famille royale impliqués dans des scandales
Avant le Prince Andrew, personne n’avait perdu ses titres sans abandonner la succession. Pourtant, des précédents existent :
- Le roi Édouard VIII, en 1936, a abdiqué pour épouser Wallis Simpson, une américaine divorcée. Il a renoncé à son trône et à sa place dans la succession.
- Le prince Harry a perdu ses titres honorifiques et ses grades militaires en 2020 après son départ de la famille royale (« Megxit »), mais il reste 6e dans la ligne de succession, comme son frère William.
Ce qui distingue Andrew, c’est qu’il n’a pas quitté la famille royale – il est resté à Royal Lodge, à Windsor, et continue de recevoir une pension de la Couronne (estimée à 250 000 livres/an, selon des sources non vérifiées mais régulièrement rapportées).
« Il n’a pas abdiqué. Il n’a pas quitté le pays. Il n’a pas renoncé à ses droits. Il a juste été… mis à l’écart. »
— Historien de la monarchie, cité dans The Telegraph (source secondaire)
Cette situation crée un précédent juridique inédit : un membre de la famille royale peut être dégradé sans être exclu.