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Philippe de Villiers : « Bruxelles est devenue un système totalitaire » – Entre dénonciation du déclin et succès médiatique

Philippe de Villiers, figure emblématique de la droite souverainiste et fondateur du Puy du Fou, fait à nouveau parler de lui. Ce vendredi 31 octobre 2025, lors de son passage sur CNews, il a lancé une phrase qui a immédiatement fait le tour des réseaux : « Bruxelles est devenue un système totalitaire ». Une déclaration forte, qui résume la colère d’un homme politique et intellectuel en guerre contre ce qu’il perçoit comme l’effacement progressif des peuples, des identités et des libertés individuelles.

Mais derrière cette phrase choc, ce qu’il y a de plus intéressant, c’est le contexte dans lequel elle a été prononcée, les sujets qui l’ont motivée, et l’ampleur du succès médiatique et littéraire de l’ancien député européen. Car si Philippe de Villiers critique l’Europe, la technocratie et la perte de mémoire, il bénéficie paradoxalement d’une audience plus large que jamais.

Ce qui s’est vraiment passé : les déclarations clés de Philippe de Villiers en 2025

Le cri d’alarme sur la numérisation et le contrôle social

Dans son intervention sur CNews, Philippe de Villiers a mis en lumière trois domaines où, selon lui, l’Europe imposée par Bruxelles étouffe la liberté des citoyens :

• La numérisation du permis de conduire : il dénonce la perte de l’autonomie des États membres dans la gestion d’un document essentiel à la vie quotidienne.
• L’identité numérique obligatoire : il y voit un pas vers une surveillance généralisée et une perte de contrôle citoyen sur ses données personnelles.
• Le découvert bancaire automatisé : il y découvre une ingérence excessive de l’État et des institutions européennes dans la vie financière des Français.

« Bruxelles est devenue un système totalitaire », a-t-il répété avec insistance, « non pas avec des tanks, mais avec des règlements, des directives, des normes qui pénètrent jusqu’au fond de nos poches, de nos voitures, de nos comptes ».

Ces mots, prononcés dans le cadre de l’émission « Face à Philippe de Villiers » (animée par Eliot Deval), ont immédiatement été relayés par les chaînes d’information en continu et les réseaux sociaux. La vidéo de l’intervention a cumulé plus de 1,2 million de vues en 48 heures sur YouTube.

Le lancement de « Populicide » : un livre qui fait polémique

Parallèlement à cette intervention médiatique, Philippe de Villiers vient de publier un nouvel ouvrage : « Populicide », suite de son succès de 2024, « Mémoricide », qui s’est vendu à 230 000 exemplaires – un chiffre exceptionnel pour un livre de politique.

Dans Populicide, il développe la thèse que les peuples européens, et en particulier les Français, sont en train de disparaître non par la guerre, mais par l’oubli, la technocratie et la perte d’identité. Il parle d’un « meurtre lent, silencieux, administratif ».

« Les peuples meurent mais sans se voir mourir », a-t-il déclaré dans une interview pour Le Journal du Dimanche (JDD). « Ils disparaissent en silence, comme les civilisations antiques, non par la violence, mais par l’effacement culturel, la dépossession de leur histoire. »

Cette phrase, poignante et mélancolique, résume l’âme du livre. Elle a été largement reprise dans les médias, notamment par Marianne, qui a qualifié l’ouvrage de « longue complainte paranoïaque et mégalomaniaque » – une critique acerbe, mais qui ne fait que renforcer la notoriété de l’auteur.

Chronologie des événements récents (octobre-novembre 2025)

Cette succession d’événements montre une stratégie médiatique bien rodée : l’ancien député européen utilise les plateformes d’information, la presse écrite et le livre pour construire un récit global sur la perte de souveraineté, la menace technocratique et la disparition des peuples.

Qui est Philippe de Villiers, vraiment ? Un parcours atypique

Pour comprendre pourquoi ses déclarations résonnent aujourd’hui, il faut revenir sur son parcours hors norme.

De l’haut fonctionnaire au souverainiste convaincu

Né en 1949, Philippe de Villiers a d’abord fait carrière dans l’administration (École nationale d’administration, haut fonctionnaire). Il a été secrétaire d’État à la Culture sous le gouvernement Chirac (1986-1988), avant de basculer dans la politique européenne et souverainiste.

En 1994, il fonde le Mouvement pour la France (MPF), parti qui devient un fer de lance de la résistance au traité de Maastricht. Il se présente à deux élections présidentielles (1995 et 2002), obtenant respectivement 4,7 % et 2,3 % des voix – des scores modestes, mais significatifs pour un candidat souverainiste.

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