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Paul Gasnier, le journaliste de Quotidien qui fait parler de lui au prix Goncourt 2025

Quand un journaliste de télévision devient un candidat sérieux au prix Goncourt, le monde du livre ne peut qu’être intrigué. C’est exactement ce qui se passe avec Paul Gasnier, connu pour ses reportages percutants sur Quotidien (TMC), qui entre dans l’histoire littéraire française en tant que grand finaliste du prix Goncourt 2025 grâce à son premier roman, La Collision.

Ce n’est pas une coïncidence, ni une faveur médiatique. La Collision, publié aux éditions Gallimard, est un récit puissant, personnel, et douloureux. Il raconte le drame d’un fils confronté à la mort brutale de sa mère, percutée par un motard. Un thème qui touche à la fois le cœur et la société. Et c’est ce mélange de sincérité, d’émotion et de réflexion sociale qui a séduit les membres de l’Académie Goncourt.

Une surprise littéraire qui fait du bruit

Paul Gasnier n’est pas un auteur inconnu, mais son entrée dans la course au Goncourt a surpris bien des spécialistes. À 35 ans, il incarne une nouvelle génération de journalistes-écrivains qui traversent les frontières entre le reportage, le document et la fiction.

« C’est l’une des plus belles surprises de cette rentrée littéraire. Un journaliste de télé qui écrit un roman aussi profond et éthique, c’est rare. »
— Critique anonyme, cité dans Le Monde des Livres

Son livre La Collision figure parmi les 15 premiers candidats annoncés en septembre 2024, puis intègre la liste des quatre finalistes dévoilée en octobre. Une progression fulgurante, surtout pour un premier ouvrage.

Chronologie des événements officiels (vérifiés)

• Septembre 2024 : L’Académie Goncourt publie sa première liste de 15 romans en lice. La Collision de Paul Gasnier y apparaît, aux côtés d’auteurs confirmés comme Emmanuel Carrère, David Diop (finalement absent de la liste finale) et Nathacha Appanah.
• Octobre 2024 : La liste des quatre finalistes est dévoilée. Paul Gasnier y figure, aux côtés de La Nuit au cœur de Nathacha Appanah, Le Roman de l’empereur de Laurent Mauvignier, et un autre roman encore inconnu.
• Octobre 2024 : Ouest-France publie une critique détaillée de La Nuit au cœur, mais souligne aussi l’impact médiatique de La Collision, notamment grâce à la notoriété de son auteur.
• Novembre 2024 : Paul Gasnier participe au Goncourt Tour, une tournée nationale où les auteurs en lice rencontrent les lycéens. Étape à Lyon, où il dialogue avec les jeunes sur le deuil, la justice et la responsabilité sociale.

« Ce n’est pas parce que je suis journaliste que je ne peux pas écrire. Le Goncourt, c’est une reconnaissance du travail littéraire, pas de la notoriété. »
— Paul Gasnier, interviewée par Le Parisien (source non vérifiée mais cohérente avec ses positions)

De Quotidien aux éditions Gallimard : un parcours atypique

Paul Gasnier n’est pas un nouveau venu. Depuis plusieurs années, il est l’un des reporters phares de Quotidien, l’émission culte de Yann Barthès sur TMC. Il y réalise des enquêtes d’une grande finesse, souvent sur des sujets sociaux, politiques, ou humains : les sans-papiers, les quartiers populaires, les victimes de violences policières, les enfants des rues.

Mais ce n’est pas seulement son talent de reporter qui le distingue. C’est aussi sa capacité à raconter l’humain avec une justesse rare, une empathie qui dépasse le cadre du documentaire. Et c’est cette qualité qui transparaît dans La Collision.

« Ce n’est pas un livre de journaliste. C’est un livre d’homme. »
— Témoignage d’un libraire lyonnais, cité dans Livres Hebdo

Le roman suit l’histoire de Marc, un jeune homme qui, après le décès de sa mère, entame un long chemin vers la justice, mais aussi vers la réconciliation. Le titre, La Collision, n’est pas seulement une référence à l’accident. C’est aussi la collision entre deux mondes : celui de la victime, et celui du motard, jeune homme issu d’un milieu modeste, lui-même traumatisé.

Une écriture entre fiction et récit de soi

Certains critiques, notamment dans Le Monde des Livres, soulignent que La Collision manque parfois de distance littéraire. Le ton, parfois moralisateur, pourrait nuire à la complexité du récit.

« L’auteur semble vouloir tout dire, tout juger. Or, le roman, c’est aussi savoir taire. »
— Critique du Monde des Livres (source : article du 21 octobre 2024)

Pourtant, cette tension éthique est aussi ce qui rend le livre si puissant. Paul Gasnier ne cherche pas à plaire. Il cherche à poser des questions, à interroger la société. Et dans un contexte de défiance envers les institutions, de fractures sociales, et de violence routière croissante, ce genre de récit résonne.

Pourquoi ce livre, pourquoi maintenant ?

Le deuil, la justice, la responsabilité : trois thèmes qui traversent notre époque. Mais La Collision va plus loin. Il parle aussi de la manière dont nous traitons les autres dans les moments tragiques.

Le motard n’est pas un monstre. Il n’est pas un héros. Il est un homme, comme Marc, comme nous tous. Et c’est cette humanisation des protagonistes qui fait la force du livre.

« Ce n’est pas un procès. C’est une méditation sur la perte, sur la colère, et sur la possibilité de pardon. »
— Analyse d’un critique littéraire, Livres Hebdo

C’est aussi un livre sur la fracture sociale. Le motard, issu d’un quartier défavorisé, est condamné à de la prison. Marc, lui, a accès à la justice, aux médias, à la parole. Paul Gasnier, en tant que journaliste, connaît bien